Le groupe Sugar Bones sera en concert lundi à la Dynamo de Toulouse. Rencontre avec Robin, chanteur et guitariste de la formation, pour parler de l'EP Mr Hyde et du live de demain soir.
Alienor et Robin, chanteurs et musiciens, découvrent ensemble la musique dès leur plus jeune âge et sont très tôt imprégnés par les sonorités des années 60-70. Largement influencés par la soul et le blues, ils enregistrent un album en trio avec Mickaël, « A l’ombre de Garros ». En 2014 le trio désire s’orienter vers une musique beaucoup plus éclectique, et s’entoure de Matthias et Romain aux influences hip-hop, jazz, funk. De cette fusion des genres naît le groupe Sugar Bones à l’univers musical chaleureux et coloré. Le quintet est porté par les voix suaves des deux chanteurs. Depuis ce début d'année 2015, le groupe a fait appel à Antoine saxophoniste et percussionniste pour donner encore plus de profondeur à leurs compositions.
Rencontre avec Robin pour évoquer les débuts du groupe, le nouvel EP MrHyde et le passage à Toulouse.
D'abord, pour les néophytes, qui est Sugar Bones ?
Sugar Bones est un joli petit groupe de six personnes. Six membres à part entière. L'histoire a débuté avec ma sœur, Alienor, dans plusieurs projets distincts avant de lancer celui là. Puis, on a cherché des personnes pour pouvoir monter sur scène. La base de la base, c'était ça ! On s'est entouré de mecs ultra motivés pour construire le groupe avec des influences propres à chacun.
Le projet débute donc vraiment avec ta sœur ?
Oui, ça reste la base. Avec ma sœur, on a fait de nombreuses annonces pour rechercher les membres définitifs de notre formation. La basse et le clavier sont arrivés en premier puis le reste du groupe s'est construit autour de ça.
Pourquoi ce nom de groupe ? Que signifie-t-il ?
Sugar Bones ? Ça ne vient pas de grand chose en fait (rires). D'abord, on cherchait un nom de groupe quand on a voulu faire les choses sérieusement. Il fallait un bon nom pour évidemment communiquer sur nous. On trouvait que Sugar Bones sonnait bien. On aimait la sonorité et, la correspondance avec notre musique. Après il n'y a pas de sens. Je n'en vois pas pour le moment, peut être qu'on aura quelque chose à dire dessus plus tard. A réfléchir (rire).
A titre personnel, comment as-tu découvert la musique ?
Mon père était musicien. Toute ma jeunesse, j'ai baigné dans cet univers là. J'ai pris des cours de guitare vers 6-7 ans, et au fur et à mesure de ma vie, je me suis ouvert entièrement à la musique. En participant aussi à de nombreux projets plus ou moins bancales. Avec ma sœur, on tenté plusieurs formations dans des sonorités différentes. La preuve, notre premier album était composé de ballades folk en créole, en français et en anglais.
Mais avant ça, d'autres projets ? Des groupes au lycée ?
Il y a eu d'autres projets mais qui ont foirés. Il faut beaucoup de facteurs pour qu'un groupe fonctionne. D'abord, il faut s'entendre. Il faut que tout le monde soit au même niveau musical avant de pouvoir penser à suivre une certaine direction. Ce n'est pas évident de réunir tous les facteurs. Là, c'est le cas.
Comment se passe la relation avec ta sœur dans le groupe ?
Ça aurait pu être compliqué. Mais ce n'est pas le cas. Il n'y a qu'un an et demi d'écart entre nous deux. On a toujours fait de la musique ensemble. On a toujours chanté même si elle a vraiment commencé par ça et moi je me suis mis que tardivement. Ça fait 15 ans qu'on joue ensemble. On joue tous les jours ensemble parfois loin des répétitions. Et, bien entendu, on compose à deux.
D'ailleurs en parlant de composition, comment se passe le processus créatif au sein de la formation ? C'est assez démocratique ?
C'est assez démocratique oui ! La plus part du temps, on part d'une base. Quelqu'un travaille chez lui une base d'idée que ce soit une ligne de chant, une mélodie au piano, à la guitare, etc… Puis, on construit le morceaux à plusieurs, tous ensemble. L'idée fixe le morceau. Parfois, on travaille une chanson de A à Z. C'est plus long à finaliser, mais on en sort quelque chose de très bon aussi.
Et pour les textes ?
Pour les textes, ma sœur les travaille. Je peux l'aider aussi comme notre bassiste. Mais elle est garante de cet aspect là. L'apport de notre bassiste aide surtout pour les textes en anglais.
D'ailleurs pourquoi avoir choisi l'anglais pour cet EP là ?
Chacun à sa vision des choses sur le choix de la langue. Pour ma part, notre musique se prête plus sur cet EP à l'anglais. Je n'y voyais pas de texte en français. Dans notre langue maternelle, il faut de beaux textes. Je ne dis pas qu'on les travaille moins en anglais, on contraire. Mais tu peux paraître très vite ridicule. Et ça sonne moins bien. Quand on fait notre son, j'entends de l’anglais. Après, nous n'avons qu'un an et demi d'existence, et le français est une langue vers laquelle on aimerait aller dans les prochaines productions. C'est plus compliqué. En Anglais, tu peux dire « J'aime la glace » ça passe toujours mieux qu'en français (rires).
Il y a une palette musicale assez vaste dans l'EP. Quels sont les références musicales du groupe ?
Chacun amène des références différentes dans le groupe. Le bassiste est très tourné vers le jazz, notre claviste vers le Hip Hop et les musiques actuelles, ma sœur et moi, on est plus vintage et le son des années 70 comme Led Zep, les Beatles, The Who etc…Bien entendu, on est influencé aussi par nos écoutes de jeunesse. Ayant presque 30 ans, je m'inspire d'artistes de ma jeunesse. J'adore par exemple Ben Harper. Il m'inspire autant qu'un Stevie Wonder ou même Metallica !
Tu définirais le son du groupe comment alors ?
Je dirais qu'on tourne autour d'une base Soul /Hip Hop /funk avec un côté Pop. De temps en temps, on cherche aussi quelques sons électro. Notre son, c'est un melting pot de tout ça !
Pour un jeune groupe, il est difficile de se construire et de faire son trou dans le milieu chargé de la musique ?
C'est très dur oui. Nous, nous avons beaucoup de chance car nous sommes entourés par une équipe pro. Notre manageur et notre producteur se sont lancés pour nous aider. Quand tu n'as pas ça, il est très difficile de tout gérer. Que ce soit le booking, la communication, les interviews et surtout la musique. Là, on peut se consacrer uniquement à la musique sans aucune pollution autour. Ceux qui font ça en soliste, je les admire car il faut beaucoup de courage et d'abnégation.
Après un EP, il y a forcement en tête un album. C'est prévu pour quand ? Est-ce le prochain projet du groupe ?
La suite est assez simple. On va tourné un second clip. Sans avoir de date fixe, je dirais que c'est pour le mois d'octobre. Quant à l'enregistrement, on a enfin une date, on prévoit ça pour le mois de décembre avec une sortie au printemps 2016. D'ici là, notre objectif est de se faire connaître par la scène. Faire du live encore et encore. Là ça bouge pas mal pour nous, on se doit et on va tourner de plus en plus.
Tu parlais du clip. Comment est né l'idée de tourner Mr Hyde à la Dynamo de Toulouse ?
Déjà, c'est parti du thème de la chanson qui évoque une soirée. Du coup, on a reproduit l'histoire. Et la Dynamo est une salle emblématique de Toulouse qu'on soutient malgré son déménagement programmé. Notre Ingé son est de là bas, c'était donc une évidence pour nous. D'ailleurs, on a travaillé avec des réalisateurs hyper doués de Slot B qui feront notre prochain clip en octobre prochain.
On vous retrouve une nouvelle fois sur la scène de la Dynamo. Le live c'est quelque chose que t' affectionne plus particulièrement ?
Très clairement oui. Après on est heureux dans les deux, le studio et la scène. C'est super de pouvoir enregistrer, se creuser les méninges sur un morceau, faire des arrangements pour sortir un EP. Mais le live, c'est quelque chose de pur et de fort. Pour moi, c'est le live qui me procure le plus d'émotion et c'est là où je me sens le plus à l'aise.
SUGAR BONES
Lundi 18 mai à 20h à la Dynamo