La révélation musicale Malo’ sera en concert au Rex de Toulouse le vendredi 3 novembre 2017. Rencontre avec l’auteur de l’album « Be/Etre ».
Jeune autodidacte franco-australien, Malo’ est un auteur-compositeur-interprète qui s’apprête à marquer le paysage musical français en cette année 2017 avec son nouvel album Be/Être. Dont I Believed à cartonner tout l’été. Rencontre avec le jeune artiste de 23 ans avant son passage toulousain au Rex.
On est à quelques jours de ta date toulousaine au Rex. Comment te sens-tu ?
Très bien ! C’est la troisième fois que je viens à Toulouse, après une date pour la Fête de la Musique en juin dernier puis quelques semaines après à l’Envol Côté Plage pour un concert privé avec Virgin Radio. Mais je reste actuellement très à fond sur ma période scènique. C’est excellent de travailler le live et de le partager avec le public. Un énorme travail pour bien appréhender le live et offrir le meilleur.
D’ailleurs comment appréhendes-tu le live ?
J’adore le live. C’est un moment particulier pour moi, je m’y sens bien. J’ai grandi là dedans aussi avec un père guitariste. C’est donc quelque chose d’important. Cela donne une dimension à ma musique. Une dimension unique sur le moment, grâce aux réactions du public et à l’ambiance générale.
Penses-tu au live au moment de composer l’album ?
Du tout ! L’album est quelque chose de figé, je me concentre totalement à sa composition sans savoir si tel ou tel son aurait une force particulière en live. Après, je travaille pour partager ma musique avec le plus grand nombre en concert. Je reste focalisé sur la création avant de basculer en concert. Et je m’amuse à partir de là !
Revenons un peu sur ton parcours. Comment es-tu arrivé à faire de la musique ?
J’ai commencé à écrire à l’âge de 7 ans. Mon père était guitariste, et ma mère artiste, que je n’ai rencontré qu’à l’âge de 15 ans en Australie. Donc j’ai été baigné très jeune dans un contexte familial difficile mais très musical. Mon père m’a plongé dans l’univers du punk rock, entouré de nombreux artistes quand je l’accompagnais lors des tournées. Puis je suis parti rencontrer ma mère avec l’envie de parler et écrire des choses sur ma jeunesse. Ecrire est une thérapie pour moi en raison de cette enfance difficile. Côté musical, j’ai appris la batterie à 7 ans puis la basse puis la guitare puis le chant. J’ai ensuite trouvé un studio avec le Cargo qui m’a pris sous son aile pour faire mes productions.
Puis c’est un premier album…
Je ne dirais pas que c’est un premier album. C’est plus un croquis de ma musique, sorti très jeune en Australie. Le premier, pour moi, est « Be/Etre ».
Un album dont tu as mis le temps. C’est un besoin ?
J’ai voulu prendre mon temps, et le temps s’est aussi imposé à moi. C’est quatre années qui m’ont amené à droite à gauche pour prendre le meilleur dessus de 18 à 23 ans. Et il s’est construit grâce à tous les événements de ces quatre ans avec plusieurs périodes à l’intérieur.
Comme des rencontres avec des artistes comme Aubert ou Charlie Winston ?
Oui, et toujours de façons naturelles. Après l’Australie, j’ai eu la chance de rencontrer Jean Louis Aubert, dont je suis admirateur. Je travaillais avec Bénédicte Schmidt car elle avait entendu mon petit album australien et elle voulait réaliser la suite. Elle connaissait Aubert, et je lui ai dit que j’aimerais le rencontrer pour échanger avec lui. Elle lui a envoyé un message, il a répondu quasi-instantanément et ce fut un réel coup de cœur artistique entre nous. On a travaillé sur l’album pendant quatre semaines.
Puis il y a Charlie Winston ?
En effet. Après ça, j’ai fait un featuring avec Noa Moon sur Paradise dont j’ai fait la promo pendant un an avec elle. A Lyon, j’ai rencontré Charlie Winston. Ce fut une belle rencontre humaine. Et il m’a invité à Londres pour travailler avec lui sur un feat sur son album puis on a continué le taff pour le mien pendant 3 semaines. Ce sont des rencontres humaines avant tout. Rien n’est calculé. C’est simple. On fait un métier où l’humain doit être primordial. Sans oublier ma rencontre et mon travail avec Pierre Guimard pour finir l’album. Et, voilà toute la genèse de l’album.
Au final, « Be/Etre » un album très personnel, où tu mélanges des textes durs sur une musique plus joyeuse comme pour le titre « I Believed »
J’ai une ligne très personnelle dans cet album. Je parle du manque de ma jeunesse, des sujets tabous de mon enfance… Du coup, I Believed est axé sur ça. Je ne blâme rien ni personne. Je suis quelqu’un d’optimiste et joyeux dans la vie, malgré un coté loup solitaire, mais j’ai besoin d’expulser certaines choses. Il y a donc de la colère mêlée à la joie.
Tu joues énormément sur la dualité que ce soit dans les chansons, sur la pochette de l’album, sur la double langue français et anglais mais aussi dans le double titre de l’album : « Be/Etre ». Comme l’expliques tu ?
Cette dualité n’est pas une opposition selon moi. Cela fonctionne plus comme le Ying et le yang. Il y a une complémentarité. Une double facette. Je fais en sorte de rapprocher les opposés. J’aime les deux cultures, que ce soit la France ou l’Australie. Je ne peux pas scinder en deux tout cela, c’est ma vie, ma personnalité. C’est spontané jamais calculé.
Quelles sont tes influences ?
En fait, même si j’ai grandi avec du Brassens ou encore du Rage Against the Machine, par exemple, dans les oreilles, j’écoute un méli-mélo de musique. Même si dernièrement le vent de fraicheur venu d’Australie m’a énormément apporté. Il y a un mélange de style. C’est un pays tout neuf, avec une musique fraiche. Le streaming et internet permettent d’écouter rapidement de nouveaux sons dans une quantité assez incroyable. Donc je suis assez ouvert dans mes écoutes et mes références. Cela se ressent, je crois, dans la direction musicale de l’album.
Tu écoutes des choses pendant l’écriture de l’album ?
J’essaye de me couper de tout pendant l’écriture. Sinon tu rentres rapidement dans une spirale car des sons se ressemblent forcément et cela peut te ralentir. Et se dire, je suis incapable de faire ça ou ça. Donc je me coupe pour le bien de mon projet.
Pour finir, penses tu à la suite et vas tu mettre 4 ans pour un nouvel album ?
Je compte sortir un nouvel album beaucoup plus tôt cette fois ci. J’ai grandi en maturité aujourd’hui. Là, à 23 ans, je peux défendre et parler facilement de mon album alors qu’à 18/19 ans cela était difficile. Je compose aussi plus rapidement, j’ai déjà bien avancé pour la suite.
Malo en concert
Vendredi 3 novembre 2017 au Rex de Toulouse
réservations : www.bleucitron.net