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« LA VOIX HUMAINE SERAIT TOUT À FAIT HORS DE PROPOS ICI. IL N’Y A PAS D’APPEL POUR LES MOTS, TOUT EST DIT EN TERMES PUREMENT MUSICAUX. »
GUSTAV MALHER
Jeanne Candel prend la liberté de remettre en jeu les savoir-faire, les désirs : « C’est important pour moi de partir à l’aventure, de négocier entre le rêve et la réalité ». C’est ainsi que voit le jour en 2015 dans une église « déconsacrée » de Valence, Dieu et sa maman, qu’elle crée et interprète avec Lionel Dray (Le Capital, AntiFaust). Une performance proche d’un « mystère » où l’intensité tragique des corps affairés en silence répond à la mesure de l’émotion des Kindertotenlieder de Malher. C’est aussi un retour à l’une des sources du théâtre, le mouvement.
« Demi-Véronique » est le nom d’une passe en tauromachie qui voit le taureau absorbé en plein élan par l’éventail de la cape du torero et contraint, par une courbe serrée de sa hanche, jusqu’à l’arrêt de sa charge. En musique, ce pourrait être un soupir.
Ils sont trois co-auteurs cette fois, à relever le défi de s’aventurer, entre le théâtre et la danse, sur le chemin ouvert par la Ve symphonie de Malher ; une œuvre inouïe qui débute par une marche funèbre et s’achève dans une apothéose joyeuse : « Un premier mouvement de notre ballet pourrait être : effriter le monde ‑ émietter le monde et un deuxième mouvement : reconstruire‑refonder avec les miettes. »
Jeanne Candel