Le procès de l’explosion de l’usine AZF est entré dans une phase très attendue
avec l’examen de la piste de l’attentat, après l’évocation de différentes
hypothèses accidentelles.
L’hypothèse intentionnelle, rejetée lors de l’instruction par les experts
judiciaires, reposait notamment sur une note des renseignements généraux
signalant qu’un manutentionnaire d’origine maghrébine, Hassan Jandoubi, décédé
dans la catastrophe, portait plusieurs couches de sous-vêtements, à la façon
d’islamistes radicaux ayant commis des attentats suicides.
Un appel téléphonique anonyme à un policier toulousain annonçant, la veille de
l’explosion, l’arrivée à Toulouse d’un Algérien "spécialiste en explosifs issu
des milieux islamistes" a également alimenté cette thèse.
"Il semble légitime" de se pencher sur la piste intentionnelle, étant donné "la
suspicion grave" pesant "sur une personne décédée", Jandoubi, a noté vendredi le
président du tribunal en rappelant le contexte au moment de l’explosion, avec
les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
"Nous n’avons pas demandé à voir se tenir le procès d’un absent", a averti la
défense. "Il n’est pas question de faire le procès d’une victime", a répondu un
avocat des parties civiles…
Le tribunal a examiné au long de la semaine écoulée différentes théories
accidentelles avancées pour tenter d’expliquer la détonation à l’origine de
l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium.
Les thèses évoquant une bombe de la deuxième guerre mondiale, la foudre, une
météorite ou un éventuel problème électromagnétique ont été éliminées, de même
que la possibilité d’un accident électrique.
Aller Plus Loin :