lundi , 10 mars 2025

Brigitte à Toulouse : « On n’a aucune barrière »

 

Brigitte affiche complet à Toulouse pour son premier Bikini. Un record pour ses deux filles entières prêtent à étourdir les spectateurs. Rencontre.
 
Brigitte c'est deux sacrées filles, c'est une brune et une blonde, Brigitte c'est du rétro, des folles de hip-hop, des hippies qui kiffent Abba et Marylin Monroe, c'est des histoires de gangsters et de filles d'aujourd'hui…C'est aussi une philosophie musicale. A l'occasion de leur passage à Toulouse, rencontre avec Sylvie.

Votre nom Brigitte est un symbole très féminin mais aussi de liberté. C'est dans ce sens que vous avez cherché ce nom ?
On a tous besoin de liberté. On a choisi Brigitte car ça évoquait à nos yeux un certain paradoxe. D’abord, un prénom sulfureux, scandaleux comme Brigitte Bardot ou Brigitte Lahaie. Mais en même temps, c'est un prénom ordinaire. C'est le nom d'une femme ordinaire, un peu désuet car on le donne peu maintenant, très familier et à la fois très rétro. On aimait bien ce paradoxe. La liberté est due à notre histoire et nos aventures chacune de notre côté. On n'a aucune barrière, on fait ça comme ça avec ce qui nous rapproche et nous éloigne.
 
Plus qu'un groupe, Brigitte est un univers voire un état d'esprit. Le concept est né de la musique mais aussi dans les artworks comme dans les clips. C'était le cheminement obligatoire ?
On avait envie de mener notre histoire autour d'un projet complet. Le voir comme l'ultime projet. Travailler toutes les formes, le voir entièrement, était naturel. La question était de savoir comment se présenter au monde. D'où le travail sur le look, les clips et l'imaginaire de Brigitte. On s'est dit : « on doit le faire à fond ou pas le faire du tout ». On a tranché. On voulait, en revoyant nos aventures précédentes, compter d'abord sur nous. On s'est donné les moyens de faire Brigitte avant toute chose. 
 
Comment se passe le processus créatif ?
Autour d'une table. On discute : « C'est super ça. Essayes ça plutôt. Vas-y, on le fait. T'es pas sûr, donc on va le faire quand même ». C'est un jeu de pingpong continu entre nous. On s'encourage dans les directions qu'on prend. C'est une grande partie de notre complicité qui se joue dans ces moments là. De confiance aussi. La création sous cette forme là est très stimulante.

Musicalement, il y a un énorme travail sur les arrangements pour servir les propos. Vous les travaillez plus que le reste ? 
Merci, mais non. On le fait naturellement. On s'en rend pas trop compte. C'est notre musique, on la laisse vivre comme ça. Après, si ça marche sur les autres, c'est le but ultime.
 
Comment vos parcours précédents vous ont servi sur ce projet ?
Avant de commencer, pour ma part, je connaissais une période douloureuse. Ça a été génial de retrouver le plaisir des moments forts de la création. On a pu s'entendre sur nos sensibilités respectives, se raconter nos vies. On n’est pas si différentes, et on s'émeut devant les même choses, on rigole des même choses. Trouver son alter ego est un bonheur. J'ai surtout retrouvé cette force de création. C'est assez grisant de créer dans un environnement peu porteur. Pourtant, l'écriture est si jouissive. J'ai retrouvé ça dans ce projet. Preuve en est de nos parcours, nos textes. On a beaucoup ri, on l'a mis dans nos chansons. Ce ne sont pas des chansons comiques, mais il y a l'énergie des moments ensembles. Quant tu travailles en t’amusant, ça transpire dans ta musique.
 
Sur scène, il y a une vraie présence et un vrai travail scénique. C'était le besoin d'offrir quelque chose d'autre ? De nouveau ?
Depuis qu'on a commencé ensemble, on a décidé que le jour où on monterait sur scène, on ne mettrait pas de jeans et de t-shirts. On voulait jouer entre l'enfance et le fantasme. On rêvait de robes quand on était petites filles. De paillettes. Il nous fallait quelque chose d'extraordinaire. Le jour de notre premier concert, on a joué ce côté là à fond, en rajoutant des chorés. C'est un tout. C'est à la fois naturel et travaillé. On aime les groupes des années 50 qui mélangeaient tout ça. Il fallait qu'on le fasse, pour ne pas avoir de regrets par la suite.
 
Vous débarquez donc à Toulouse ce soir. Au Bikini plus précisément. Quelle relation entretiens-tu avec cette ville ?
Moi Toulouse, je ne connais pas très bien. Même si la famille de mon mari vit à quelques kilomètres de là. On est déjà venues mais jamais dans de grandes salles ou de salles aussi mythique que le Bikini. En plus, ça s'est rempli, très rempli. Avant Noël, c'était complet, c'est notre record. 
 
Au final, Brigitte connait un énorme succès. Mais plus que ça, c'est une belle histoire d'amitié.
C'est très excitant. Je suis très fière de nous. Fière de nos chansons. C'est la première fois que j'assume complètement ce que je fais. Avant, je n'assumais pas tout, pourtant quand tu es artiste tu as besoin de ça. C’est génial de connaître le succès avec Brigitte.
 
Que peux-t-on vous souhaiter pour la suite ?
Un nouvel album, c'est sur. Alors la santé, surtout qu'on est en pleine tournée, que les festivals vont débuter et pour la première fois sur les grandes scènes : la consécration.
 

Brigitte au Bikini
Mercredi 11 Avril 2012 à 20h30
Complet

 

Vidéo : Brigitte – Coeur de Chewing Gum

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Agenda concerts au Bikini
Présentation et plan d'accès au Bikini

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