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"Mariage à Mendoza", premier long-métrage d'Edouard Deluc, fait partie des neuf films inédits présentés dans le cadre de la compétition officielle du Festival du Film Grolandais de Toulouse.
En attendant de savoir si le film d'Edouard Deluc recevra un prix ou repartira bredouille, Toulouseblog décide de vous en dire un peu plus sur "Mariage à Mendoza", film coup de coeur de cette 1ère édition grolandaise à Toulouse.
Peut-être que le nom d'Edouard Deluc ne vous dit pas grand chose en tant que réalisateur. Et pourtant, le jeune homme n'en est pas à son premier coup d'essai. Après son diplôme des Beaux-Arts, Edouard Deluc s'essaie à la réalisation de courts-métrages et de clips musicaux. Il collabore notamment avec Louise Attaque, Mickey 3D ou encore Jean-Louis Murat. Mais c'est en 2009, avec le court-métrage "¿ Dónde está Kim Basinger ?", qu'Edouard Deluc se fait repérer. Ecumant les festivals, il accumule les récompenses avec ce court qui lui vaudra même une nomination aux Césars. Trois ans plus tard, on retrouve alors le réalisateur avec son premier long-métrage "Mariage à Mendoza", dont l'histoire s'inspire du pitch de départ de son précédent court-métrage. Au casting : Nicolas Duvauchelle ("Les Corps Impatients", "Happy Few", "Braquo" ), Philippe Rebbot ("Tous les Soleils", "¿ Dónde está Kim Basinger ?" et Benjamin Biolay ("Stella", "Pourquoi tu pleures ?").
Synopsis : Marcus (Rebbot) et son frère Antoine (Duvauchelle) débarquent en Argentine pour le mariage de leur cousin Xavier (Biolay). Ils comptent découvrir les joies de Buenos Aires avant de prendre la route pour Mendoza, dans l'ouest du pays. Mais si Marcus est très joyeux, Antoine a le moral à zéro car il vient de se faire quitter par sa femme. Décidé à remonter le moral de son petit frère, Marcus va lui sortir le grand jeu ! Soirée caliente dans la capitale, découverte des vignobles de la région, auxquelles se grefferont des rencontres improbables avec un réceptionniste illuminé et une belle Argentine … Au bout du chemin : deux frères qui se retrouvent.
Si l'on se réfère aux différentes caractéristiques des films de la sélection grolandaise – qui sont tous drôles, engagés pour certains ou plus subversifs pour d'autres, il y a en bien une qui prédomine dans "Mariage à Mendoza", c'est l'humour. Bien que le film contienne des moments d'émotions, oscillant entre tristesse et gravité, on ne peut s'empêcher de rire. Mention spéciale pour Philippe Rebbot qui joue le rôle de Marcus, le grand frère hypersensible et souffrant de sérieux soucis psychologiques. A lui tout seul, il parvient à porter la drôlerie de ce film, à l'histoire plutôt banale, mais aux scènes et dialogues particulièrement barrés.
Ce que l'on aime également, c'est le road movie, genre à la mode après "Mobile Home" de François Pirot, projeté également dans le cadre du festival mais hors compétition. Avec "Mariage à Mendoza", on se retrouve immergé dans le bruit de la capitale argentine, avant de voyager dans la Pampa, sublimée ici par la musique du groupe folk français Herman Dune.
Ce long-métrage est aussi l'occasion de retrouver le chanteur Benjamin Biolay. Après "Pourquoi tu pleures ?", le voilà à nouveau face à la caméra, dans un rôle quelque peu similaire, puisque il campe un futur marié angoissé à l'idée de se faire passer la bague au doigt. Décidément.
Enfin, "Mariage à Mendoza", histoire de deux frères avant tout, met en lumière l'intriguant Nicolas Duvauchelle qui incarne Antoine, le jeune frère déprimé, mais qui ne le restera pas longtemps. Comme le disait Philippe Rebbot dans une interview récente lors du festival d'Angoulême, où le film était présenté, Nicolas c'est "une petite teigne avec des yeux qui font craquer les filles", et c'est bien vrai.
"Mariage à Mendoza" d'Edouard Deluc (France 2012, 1h31) dans les salles françaises début 2013.
