Au programme de cette dernière semaine à la Cinémathèque de Toulouse, on pourra découvrir Les Incorruptibles, Quand la ville dort, les Sept Mercenaires ou encore l'inédit le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau.
Mardi 31 juillet à 22h : Les Incorruptibles de Brian De Palma
Alors que la prohibition bat son plein, l’alcool et le sang coulent à flots à Chicago. Tenancier des lieux, Al Capone fait la loi. Mais un agent du Trésor public, un certain Eliot Ness qui n’a rien à voir avec le Loch du même nom, a décidé de fermer le robinet. Difficile, car la pieuvre arrose à tous les étages. Alors pleuvent les projectiles. De Palma s’empare d’une légende des États-Unis tout en enchaînant figures de styles et clins d’œil cinéphiliques. Top quiz : où se cache la référence au Scarface d’Howard Hawks ? De quel film la scène du landau dans les escaliers est-elle le pastiche?
Mercredi 1er août à 22h : Quand la ville dort de John Huston
Quand la ville dort, des hommes préparent le casse d’une bijouterie… La référence des films de casse ; du recrutement de l’équipe à son arrestation. « Les metteurs en scène, déclarait Huston, font toujours une énorme erreur. Ils donnent une importance primordiale au hold-up, au crime, et oublient les personnages. Dans mon film, le hold-up était secondaire. Ses motivations étaient beaucoup plus importantes. » Alors, comme il est dit par un personnage, le crime n’est après tout qu’une forme dégénérée de l’ambition. Et d’une manière ou d’une autre nous travaillons tous pour nos vices. La vie ; comme de se faire pincer parce qu’on a trop regardé une fille danser (ça n’arrive que dans la vie, jamais au cinéma). Le mirage de la vie. Le rêve était trop beau pour être vrai.
Jeudi 2 août à 22h : Arizona Dream de Emir Kusturica
« C’est l’histoire d’un jeune homme qui pénètre dans ce qui s’avère être un enfer entre deux femmes, à cause de la tragédie qu’elles ont vécue », résumait ainsi Emir Kusturica. Le film est aussi un voyage onirique dans une Amérique dont le rêve est bien loin de la réalité. Pour Kusturica, l’homme est un poisson qui traverse une ville immense. Plongeon dans le bocal, c’est l’heure de la promenade ; en Cadillac décapotable et au son de la voix d’Iggy Pop.
Vendredi 3 août à 22 h : Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau
Une comédie américaine à la française. Tous les ingrédients de la comédie américaine classique, on pense à Hawks, à Katharine Hepburn et Spencer Tracy, mais une production française. Il s’agira donc d’un homme et d’une femme que tout oppose, amenés à se détester avant de découvrir que, dès le début, ils étaient faits l’un pour l’autre. Retiré sur une île déserte des Caraïbes où il cultive son jardin, un homme solitaire voit sa tranquillité troublée par l’arrivée clandestine d’une furie blonde bien décidée à s’incruster…
Samedi 4 août à 22h : Les Sept Mercenaires de John Sturges
Célèbre remake d’un non moins célèbre film de Kurosawa. Des paysans régulièrement pillés par une bande de hors-la-loi font appel à des mercenaires pour les protéger. Ils sont sept. Le froid professionnel, la fine gâchette, la brute au grand cœur, le jeune chien fou, le lanceur de couteau, le lâche et le chauve. Ils sont magnifiques. La présentation de chacun, l’intégration au village, le gunfight final, ceux qui meurent, ceux qui restent et ceux qui partent. Et une musique originale d’Elmer Bernstein qui vous transporte dès les premières notes.