Eiffel à Toulouse : Rencontre avec Estelle Humeau

A l'aube de votre retour sur scène avec de nouveaux morceaux extraits de votre album, comment vous sentez vous ?

En général, on est super motivé et impatient de montrer nos morceaux sur scène. Là, la nouvelle tournée se chevauche avec la fin de l'album. C'est assez incongru. On ne peut pas savoir comment ça va rendre sur scène  ou encore quel univers insuffler. Pourtant, ça reste un exercice certes étrange, mais rigolo et chouette. Une vraie découverte pour le public, et pour nous même. C'est aussi pour ça qu'on a choisi des petites salles, pour pouvoir offrir à notre public de nouvelles chansons, mais aussi des plus anciennes.

 

D'ailleurs pourquoi avoir choisi des petites salles de 200 personnes pour cette tournée ?

Le truc n'était pas de partir totalement en tournée, mais plutôt de retrouver nos fans. Les rencontrer avant une nouvelle étape de notre travail. C'est assez intéressant de revoir notre public alors que le travail sur l'album n'est pas fini, nous avons mixé seulement 7/8 titres. Il fallait donc des petites scènes pour nous jauger et pour être proche de notre base de fans.

 

Le nouvel album sortira en septembre. Quels sont les nouveautés ?

En fait, on n'avait plus envie de se limiter aux instruments basiques de notre répertoire. On en a rajouté d'autres. Mais aussi travaillé les arrangements, avec des cordes, des effets bizarres et la recherche de nouveaux sons. Il y a pas mal de programmation pour découvrir et décrocher de nouveaux sons. Une première pour nous. Les gens vont reconnaître le style Eiffel, mais aussi être surpris par la progression. On y trouvera des boucles, des morceaux plus longs avec de nombreux mouvements. L'essai et la recherche nous font évoluer. Enfin, on l'espère.

 

Un premier single « Place de mon cœur » tourne déjà en radio. Pourquoi avoir choisi ce morceau pour annoncer l'album ?

Place de mon cœur reste dans la pure tradition Eiffel. Il ne correspond pas au reste de l'album. Il faut dire que d'abord c'est une chanson qu'on aime bien.  Le titre de l'album ne sera pas « Place de mon cœur » mais Foule Monstre. On ne choisit pas forcément le morceau mis en avant au départ. On laisse la maison de disque le défendre et le proposer aux radios. Eux, pour le premier, ont décidé de garder notre style, avec une chanson qui représente bien notre son.

 

Cela fait plusieurs années que vous progressez sur la scène rock française. Vous êtes fiers de cette évolution constante  ?

On aime bien ça. On n'a pas démarré avec un titre fort puis plus rien. C'est hyper progressif en effet. Ce n'est pas un truc incongru dans la masse des autres groupes. On ne peut qu'être hyper fier. En plus, on s'appuie sur une belle base de fans, qui se densifie avec les albums. Il y a une relation super humaine  avec eux. On est resté très proche d'eux, même si on aimerait être plus actif. C'est aussi l'une des raisons de notre tournée. Sur une grosse scène, on n'a pas l'impression d'être avec les gens. Là, on sera avec eux. Et, pour eux.

 

Chez Eiffel, comment se passe le processus créatif ?

Depuis nos début, le projet s'est monté autour du son de Romain. Il gère tout et nous on gravite autour. Il amène tout, puis on s'arrange lors de l'enregistrement pour que ça colle parfaitement. Il a toujours une idée claire de ce qu'il veut  au niveau du son final. 

 

Une omniprésence totale de Romain ?

Oui, mais c'est très clair depuis le début. Il n’y a aucun problème. Ça n'empêche personne de faire des projets autour. Mais c'est sur que ça donne beaucoup de boulot pour Romain. Il n'y a pas d’ego qui gâche l'harmonie du groupe.  Chacun est bien à sa place. Moi, je viens par exemple d'une formation de musique ancienne. Je ne vais pas essayer de composer une chanson alors que d'autres le font très bien. J'apporte ce que j'ai au niveau des basses et/ou des claviers. Chacun apporte au travail de Romain, pour servir au mieux Eiffel.

 

Il y a toujours un très bon accueil à Toulouse pour Eiffel. Vous commencez même votre tournée par cette date. Quelle est votre relation avec cette ville ?

On adore cette ville. On y a des fans depuis toujours. On peut même dire un gros vivier. En plus, Nico et Romain étaient étudiants à Toulouse. Ils sont super motivés de revenir à chaque fois. Comme des gosses. J'ai l'impression qu'ici les gens sont assez motivé quand on évoque le rock. A Bordeaux c'est plus difficile. En tout cas, on attend cette date avec impatience. On est très motivé pour la suite aussi.

 

Eiffel à Toulouse

Jeudi 10 mai à 20heures à la Dynamo de Toulouse