Femi Anikulapo Kuti est né le 16 juin 1962 à Londres. Mais c’est à Lagos,
alors capitale du Nigeria, qu’il grandit, à l’ombre de son père le célèbre
saxophoniste Fela. Femi s’installe dès l’âge de quinze ans à Kalakuta, la
République fondée par Fela, sa mère Remi vivant séparément. Le fils s’est
vu sommé par son père de choisir entre l’enseignement "néocolonialiste du
système oppressif" du Nigeria et une vie dans sa communauté. Du roi de l’afrobeat,
il reçoit une éducation rigoureuse, inspirée des combats qui rythment
depuis plusieurs générations la vie de cette famille protestante et
adventiste. Parallèlement à cette prise de conscience, le père enseigne au
fils l’art de jouer du saxophone. Pendant des heures, inlassablement, le
jeune Femi se plie à une discipline de fer, apprend à maîtriser son
souffle, sa rythmique et ses sonorités.

Toujours aimé et respecté, ce fils à la personnalité solaire assume avec
tact et brio cette succession délicate, depuis qu’en 1986 il a formé son
groupe The Positive Force. L’afrobeat y a trouvé une véritable jouvence et
une formidable dynamique calibrée pour le nouveau millénaire. C’est en
1998, que Femi connaît la consécration internationale avec son album Shoki
Shoki, dans lequel l’afrobeat se mêle au hip-hop, au jazz et à la funk.
Sur scène, Femi Kuti électrise les foules avec son énergie débordante. Il
est partout, passe du saxophone au clavier et au chant, danse, trépigne
presque, tant il semble transcendé par les rythmes saccadés de sa musique.
Ses concerts cataclysmiques pouvant durer jusqu’à cinq heures font de lui
un showman sans équivalent. Tout bonnement inratable !

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