A la veille de la rencontre entre Toulouse et Cesson, le très discret et exigeant ailier Pierrick Chelle nous raconte sa saison et la réception de leur bête noire.
Vendredi soir, le Fénix Toulouse Handball reçoit Cesson pour l'un des matchs les plus importants en championnat avant la trêve hivernale. L'ailier toulousain Pierrick Chelle revient avec nous sur cette première partie de championnat, sur la défaite à Chambéry et enfin sur le défi Cesson.
Actuellement Toulouse est 6ème au classement à égalité de points avec Cesson. Comment juges-tu cette première partie de championnat ?
Là, on arrive bientôt à la trêve, et j'ai un sentiment un peu mitigé. On sait qu'on aurait pu faire beaucoup mieux sur certains matchs. Par exemple, on reste sur une belle déception à Chambéry face à une équipe contre laquelle on voulait s'évaluer. Clairement, on a pris une belle raclée. C'est un peu difficile à accepter, mais nous pouvons nous remettre dans le bon sens. Repartir au travail. Je pense qu'on commençait un peu à s'éparpiller…
Surtout après la belle victoire à Nantes ?
Après Nantes, on parlait de nous comme une belle équipe d'outsiders qui pouvait jouer les premiers rôles. Il ne faut pas oublier qu'on reste encore en construction. Nous ne sommes pas encore bien ancré dans le haut du tableau. On a donc repris le travail et accentué les exercices physiques pour aborder le match de Cesson. Pour nous, il reste le match le plus important.
Cesson demeure une équipe très accrocheuse et physique. En quoi c'est un match différent ?
Oui, ils sont très accrocheurs. Là, ils vont venir à l'extérieur et ils viendront jouer Toulouse avec ses « Stars », son nouveau logo…il y a toujours un peu de nervosité dans ce genre de match. Il faut jouer d'entrée et ne pas se louper comme contre Paris et Selestat. Il faut bien aborder ce genre de match là.
Revenons à Chambéry. Qu'est ce qui a manqué à Toulouse pour éviter la correction ?
A Chambéry, on a joué contre une équipe vexée de ses résultats et qui voulait absolument pas se louper. Nous, on est arrivé un peu plus détendu de notre victoire à Nantes. Et quand on ne met pas les ingrédients les plus importants dans un match – c'est à dire l'intensité, le combat et la rigueur- cela a fait qu'au fil du match, on a pris l'eau. On a un peu galvaudé ces critères pour éviter de sombrer.
A titre individuel, comment tu t'es senti à Chambéry ?
A l'image du groupe. Je n'ai pas trop joué du fait que le jeu n'était pas en place : les ballons n'arrivaient pas…Il y avait tous plein de choses qui ont rendu ce match difficile. Maintenant, il faut pas s'alarmer. Chambéry reste Chambéry. Et si on veut s'étalonner par rapport à ce genre d'équipe, il faudra beaucoup plus d'efforts la prochaine fois.
Tu restes encore un jeune joueur. Sens-tu avoir passé un cap en ce début de saison ?
Oui, on peut dire ça. Je suis un peu plus mature dans mon jeu. J'ai un peu plus d'expérience forcement. Après, je suis encore loin de ce que je veux. J'ai encore le temps de travailler. Et, je ne veux pas m’arrêter à un point dans la saison. Il faut continuer à travailler et à progresser. C'est un début de saison convenable mais je ne suis pas encore satisfait de ce que j'ai produit.
Qu'est-ce qui te manque ?
Un peu plus de régularité à tous les matchs. Et peut être trouver un minimum syndical à faire pendant les matchs. A partir de ça, progresser plus, et faire de nouvelles choses. Je dois travailler tous ces détails pour avancer encore et toujours.
Tu te sens bien dans ce collectif j'imagine ?
C'est sensiblement le même groupe que l'an dernier, mais l'ambiance est bonne. On a un groupe qui possède de nombreuses cultures et ça fait un beau mélange. La vie du groupe est agréable. On est soudé et ça se retransmet dans les matchs, pas à Chambéry, mais dans d'autres. C'est qui est bénéfique, c'est quand on est dans le dur, on ne se sent pas seul.
Vendredi, Toulouse reçoit Cesson. Quelles seront les clés du match ?
Sur Cesson, on sait qu'au niveau du combat il ne lâcheront pas. Il ne faut pas leur laisser prendre de la confiance pendant le match. Ils sont déjà venus prendre la victoire à la maison, il ne faudra pas que ça se reproduise. On sait qu'on a le potentiel offensif pour les faire douter donc il faudra prendre le match par le bon bout. A titre personnel, je vais retrouver mon pote Benjamin Briffe. On verra ce qu'il va donner. Je l'ai déjà appelé pour lui dire qu'il allait un peu charger. En tout cas, c'est un match important pour nous car on a fait une erreur contre Selestat. Et, si on en fait une autre on peut se mettre le feu pour rien.
Sélestat trotte encore et toujours dans les têtes ?
Bien sur. Une défaite comme ça est dure à accepter car ce n'est pas dans nos plans. En début de saison, on dit qu'on est une équipe pour ces matchs là, les gagner, et prétendre plus haut. Maintenant, on a fait une erreur. Mais, on s'est rattrapé à l'extérieur. Le plus intéressant, c'est qu'on sait réagir même s'il faut qu'on apprenne de ce match contre Sélestat.
En conclusion, l'objectif avant la trêve c'est trois sur trois ?
Trois sur Trois, c'est faisable.. on s'était dit qu'il nous fallait trois victoires surtout après Sélestat. Nantes, c'est fait. Cesson arrive, puis Saint Raphael et Dunkerque. Ce sont deux belles équipes qui jouent un beau handball. On a la possibilité d'aller les chercher. Ils ne sont pas au mieux. Et, on reste une équipe surprise. Ils nous attendent peut-être pas trop. Le rôle d'outsider nous va bien. On fera ce qui faut !