lundi , 31 mars 2025

Festival Toucouleurs 2011 : ce soir et demain à Toulouse

Pour la 12ème année consécutive, le festival des Rencontres Toucouleurs investit les Jardins de la Faourette les 24 et 25 Juin 2011.

Personne ne peut plus ignorer aujourd’hui la dégradation sociale sur les quartiers populaires qui génère de plus en plus d’inégalités, de discriminations, de stigmatisations et de relégations tant physiques que symboliques. Cette situation est certes à mettre en relation avec la crise économique mais aussi avec les discours politiques et médiatiques qui construisent des images négatives de décomposition, de déstructuration et de dangerosité.

L'association Dell'Arte a créé les "Rencontres Toucouleurs" en 2000 afin de valoriser le travail artistique, culturel et social mené chaque année, tant avec les artistes locaux et internationaux qu'avec les habitants des quartiers. Fort d'une implantation réussie au cœur du quartier du Mirail, le festival réaffirme ses objectifs : soutenir et accompagner les artistes, faire découvrir d'autres cultures, rendre les arts accessibles à tous, provoquer des rencontres pour plus de tolérance et donner une image positive des quartiers grâce à la circulation des publics.

Pour la 12ème année consécutive, le festival des Rencontres Toucouleurs investit de nouveau les Jardins de la Faourette afin de poursuivre sa démarche atypique d’agir pour la diversité et la valorisation des forces vives du territoire au travers de l’engagement citoyen et de la pluralité artistique et culturelle.

Programme de la 12ème édition de Toucouleurs:

Vendredi 24 Juin: "Escale Diver’Cité"
Taylor : A 12 ans, Taylor usait déjà les mines de sont stylos sur des bouts de papier. Très vite il devient membre actif du groupe toulousain "La Marmaille". Aujourd’hui à 17 ans il pose seul ses mots au micro et témoigne de son vécu dans les quartiers. Il a l'honneur de faire l'ouverture du festival avec son collègue Kwamé.

Sarrazin :Tous deux issus du quartier de la Reynerie, Klams et Coco Skilatchi débutent le rap en 1997 à l’âge de 17 ans. Très vite, plusieurs projets vont voir le jour au sein du Sarrazin, ils participeront aussi à des compils ou album locaux et nationaux, et font rapidement de nombreuses scènes dont des premières parties d’artistes de grande renommée tels que La Costa, Psy 4, Sinik… Il signe ensuite avec le label Finest music label toulousain composé de Fayco-Snatch et Bomb2luxx ensemble ils commencent un pré-album de 19 titres qui voit le jour en novembre 2008. En 2011, après des albums solos, le groupe se lance sur un nouveau projet d’album national avec de gros featurings à découvrir très prochainement. Enregistré dans les studios de Polygone, l’album est actuellement en plein mix.

Kif Kif Collectif : Le Kif Kif Collectif est un regroupement d’artistes du cru de la Région Midi-Pyrénées rassemblant tous les styles et esthétiques musicales. Le collectif a pour but de rassembler les énergies de ses membres ayant pour la plupart plusieurs discographies et tournées à l’international à leur actif, de favoriser la rencontre artistique, la création, le mélange des styles et l'autoproduction.
Il est à ce jour composé d’Hildegar Garcia, gourou de la salsa et des musiques d’Amérique du Sud, Souleyman Bah fondateur du Yala Crew , Driss Boussena, le précurseur de la musique gnawa à Toulouse, Brahim Dour, violoniste incontournable de la scène toulousaine, Karakomo Koné, grand djembe fola ivoirien, Bachir Mokthar, ancien leader des Boukakes, Antoine Ratel, joueur de stick et de trombone issu de la fanfare funk parisienne Ta Race Boulba et fondateur des Drum’n’Brass.Cet ensemble pluriel issu de tous les horizons est orchestré par Karim Djelassi qui n’est autre que le programmateur du festival des Rencontres Toucouleurs.

Ery Y su Suerté Loca : Heriberto Martinez, né à Mantua Pinar del Rio CUBA, est diplômé de trompette, solfège, harmonie, théorie, orchestration, morphologie et contrepoint. Musicien exceptionnel, compositeur, interprète, arrangeur et directeur d’orchestres renommés tels que : Miguelito Cuni, Los Chuqui, La Sorpresa, Ery y su Suerte loca. Heriberto et ses musiciens de renommée internationale, nous fait découvrir grâce à un répertoire propre et traditionnel, toute la richesse de la musique afro-cubaine.

Amazigh : Émancipé de Gnawa Diffusion, Amazigh affirme la maturité de son inspiration à travers un album riche de sens, d’émotions, de rythmes stimulants et d’éclats de délire. Pour la première fois, il s’autorise à mettre en musique la poésie de son illustre père, Kateb Yacine. À la manière des chanteurs traditionnels de l’Atlas, cheminant d’un village à un autre pour apporter les nouvelles du monde, Amazigh élève son regard au-dessus de la mêlée pour dire le vrai et dénoncer. Koma décrit les ravages que l’enfermement dans leur pays produit sur les jeunes Algériens : ils n’ont le choix de fuir le désoeuvrement et la déprime qu’à force de bière et de whisky.

Samedi 25 Juin "Escale Diver’Cité au féminin":
Najwa : Najwa est une chanteuse toulousaine de 17 ans originaire du Maroc.
C’est à l’âge de 8 ans qu’elle découvre sa passion pour le chant. Dès lors elle chante pour elle-même jusqu’au jour où on lui offre l’opportunité de se produire aux côtés de Yannick Noah sur la scène du Zénith de Toulouse. Cette première expérience aussi singulière que spectaculaire fait naître en elle une nouvelle passion, celle de la scène. Najwa décide alors de se battre afin
d’aller jusqu’au bout de son rêve. Depuis, elle continue à travailler dans un seul but : pouvoir continuer le plus longtemps possible à s’exprimer au travers de ses chansons. On la retrouve notamment en première partie des concerts d’artistes de grande renommée tels que Kery James ou Zaho.

Les Orientales :
Des thèmes majeurs d’un music-hall de "tradition orale" promis à l’abandon avec la disparition de ses illustres inventeurs , porté par ses grands auteurs vivants que sont Lili Boniche, Skandrani, Maurice Medioni…, sont enfin adaptés, révélés et transmis. Création aux multiples influences, symbole d’un dialogue et d’une entente qui ont toujours existé, Les Orientales rendent accessible un magnifique répertoire populaire dont les incidences sur les musiques d’aujourd’hui sont souvent insoupçonnées. Le groupe est composé de Samira Brahmia et Samia Diar.

Oumou Sangaré : Oumou Sangare est née à Bamako au Mali en 1969. Lutter pour vivre fut le contexte de l’enfance d’Oumou. Dès l'âge de 5 ans elle accompagnait sa mère chanteuse aux Sumus (fête des rues. Elle était excitée par l’atmosphère de ces fêtes, à la fois par passion pour la musique et par son envie d’aider sa mère à gagner un peu plus d’argent."À dix-huit ans, alors que je chantais dans la rue, Lamine Sidibe, directeur de l’ensemble instrumental du Mali, m’a repérée". J’ai rejoint ensuite Djoliba Percussion, le groupe de Bamba Dembélé et je suis partie avec eux sur une tournée européenne. J’étais la plus jeune de la troupe à chanter, mais je suis parvenue à me faire une place. "Quand je suis revenue à Bamako, j’ai formé mon propre groupe, avec un flûtiste, un percussionniste et un joueur de kamele ngoni". Icône et modèle pour les femmes modernes, elle tient, à travers sa musique, à encourager et comprendre les nouvelles idées, tout en témoignant d’un profond respect pour les traditions et ceux qui ont vécu avant elle. Oumou Sangare est une artiste fière de son pays et de ses diverses cultures, aujourd’hui reconnue et appréciée dans le monde entier. Pour elle « Le Mali et sa musique incarnent le symbole de l’Afrique libre et victorieuse. »

Djazia Satour : C’est dans l’Alger des années 80, où elle grandit, que Djazia Satour exerce son oreille aux airs de l’opéra, de la pop music des années 60 et du chaâbi. Arrivée à Grenoble en 1990, elle a tôt fait de connaître ses premières expériences musicales et c’est une voix, une personnalité singulières qui transparaissent déjà. Elle n’a que 19 ans lorsque le groupe MIG se forme autour d’elle. Il deviendra pendant six ans un incontournable de la scène électro française. L’adhésion du public et des médias à l’égard du groupe devra beaucoup à l’identité artistique que Djazia lui confère. Plus tard en s’affranchissant des contraintes de style, Djazia nous livre une fusion des genres qui s’affirme comme sa marque de prédilection. Elle chante en arabe et en anglais des mélodies aux accents blues et nu-soul. Avec Stories et Unknown, sa voix solaire se saisit des musiques black américaines et les porte hors des sentiers battus.

Festival Toucouleurs 2011
Vendredi 24 et samedi 25 Juin aux jardins de la Faourette à partir de 19h

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