Hommage à Gabriel Fauré pour Toulouse d’été

Plusieurs artistes se réunissent autour de Sodi Braide ce mercredi au Cloître des Jacobins pour rendre hommage à Gabriel Fauré à l'occasion de Toulouse d'été.

 

Né à Pamiers, en Ariège, Gabriel Fauré (1845-1924) est l’un des plus grands musiciens français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Elève de l’école de musique religieuse Niedermeyer de Paris, il y étudiera le chant grégorien et la polyphonie de la Renaissance, mais également les compositeurs les plus modernes de l’époque, sous la direction de Camille Saint-Saëns. Il deviendra ensuite un pédagogue hors pair et finalement le directeur du Conservatoire de Paris. Sa musique est marquée par un grand raffinement polyphonique et harmonique, dont l’élégance n’exclut nullement l’immense profondeur de sentiment. Sa musique instrumentale, notamment, jouera un rôle important pour le renouveau de la musique de chambre française.

 

Les œuvres de ce programme représentent la jeunesse (la Romance op. 28), la maturité (le 6e Nocturne et le Quatuor op. 45) ainsi que les dernières années de Fauré (la Sonate op. 117 et le Trio), marquées par la surdité et une intériorité grandissante. Fauré vécut presque toute sa vie d’adulte à Paris mais resta très attaché à son Ariège natale ; l’adagio du Quatuor op. 45, selon les dires du compositeur, évoque les sonneries de cloches qu’il entendit, enfant, dans la campagne ariégeoise…

 

Artiste cosmopolite ayant subi l’influence de diverses cultures, Sodi Braide aime explorer un large répertoire, de styles et d’époques très variés. Résidant actuellement à Paris, il se produit en France, tout comme en Europe, aux États-Unis, en Amérique latine, au Moyen-Orient. Il a été invité en Afrique du Sud dès 1994, devenant ainsi l’un des premiers pianistes d’origine noire africaine à y jouer après la fin de l’apartheid. Il est lauréat des concours de Pretoria, Leeds et Van Cliburn. 

 

Pour ce programme, il a choisi de s’associer à la violoniste Alexandra Greffin Klein, membre du Quatuor Phidias et de l’Ensemble Court-Circuit, l’altiste Céline Tison du Quatuor Tercea, ainsi qu’à la violoncelliste Ingrid Schoenlaub, qui après avoir travaillé avec le Quatuor Psophos a décidé de voler de ses propres ailes.