
Hervé présentera ce jeudi 16 novembre son album « Intérieur Vie » sur la scène du Bikini. Rencontre avec le chanteur avant cette date toulousaine.
Feu sacré. Hervé possède cette énergie artistique unique aussi bien sur disque que sur scène. Pour ceux, qui ont eu cette chance de le voir sur scène, le chanteur fait corps avec la musique. Avec ses sons. Sacré « Révélation masculine » aux Victoires de la Musique 2021 avec son premier
album « Hyper » puis une tournée marathon de plus de 150 dates, Hervé explose à nouveau les formats avec un nouvel album magnétique et lumineux, à la fois intemporel et générationnel. Il présentera « Intérieur Vie » ce jeudi soir au Bikini Toulouse. Rencontre avec l’électron pop de la scène musicale française !
Tu es actuellement en pleine tournée, avant un passage toulousain ce jeudi au Bikini. Comment te sens-tu ?
Super bien. Depuis la rentrée, on a repris la route et on est heureux de voir que c’est blindé. Le public est au rendez-vous, c’est vraiment trop bien. On vit de belles choses en équipe, puisqu’on est encore plus nombreux que sur la tournée d’ « Hyper » . Je ne réalisais pas ça en reprenant la tournée il y a 15 jours, mais voir les dates affichées « Complet » , c’est exceptionnel. Je ne pensais pas que le succès continuerait.
Pourquoi ?
Quand tu as un premier album avec un joli succès critique et public, que derrière il y a eu les Victoires de la Musique avec la tournée de l’année et des dates dingues… tu te dis que ça va être difficile au deuxième album d’avoir plus de monde que ça. Finalement, les gens sont au rendez-vous donc c’est incroyable !
D’ailleurs, quel rapport entretiens-tu avec la scène ? C’est un moment important dans la vie d’un album pour toi ?
C’est une des vies du disque ! Moi, je fais tout à la maison : j’écris, je compose, je produis … Quand je suis chez moi,et que je commence à avoir la vision d’un disque ou d’un projet, c’est très excitant. Quand je commence à avoir un titre, deux titres, quatre titres, à peu près la moitié d’un album avec une direction, je commence à me dire « OK là il y a un truc qui se passe ». Et je pense à la suite : sur scène, on va commencer par ça, on va jouer ça…Au moment où je suis en train de faire les titres, je suis déjà en train de les voir sur scène. Je suis en train de voir ce que je veux clipper etc …C’est vrai que c’est une étape que j’aime beaucoup. Mais la scène c’est vraiment un moment de communion par excellence avec le public. Je vois les gens après le concert, tu peux faire une photo, signer quelques disques. Je passe beaucoup de temps après les concerts au merch. Parfois 2h, parfois plus longtemps, mais c’est des moments que j’apprécie. J’apprécie toutes les étapes encore aujourd’hui, c’est cool.
Tu n’es pas blasé par tout ça..
Non , non le jour où je suis blasé, je ne fais plus de disque.
Tu possèdes aussi un public intergénérationnel et varié aussi.
C’est vrai, un public particulièrement éclectique, c’est dingue. Il y a aussi bien des anciens que des enfants, c’est hallucinant. La semaine dernière, j’ai joué aussi bien à Rouen qu’à l’Olympia ou que dans un festival en Bretagne. A l’Olympia, tout le monde me disait après le show: « C’est dingue c’était blindé et c’est fou même la mixité ». Il y a de tout ! C’est une vraie chance. Je sais que là même à Toulouse ça va aller de 7 à 77 ans et que chacun a ses morceaux, a un lien avec moi qui est assez inédit finalement.
Tu es revenu cette année avec « Intérieur Vie », un deuxième album après le succès du précédent. On sent une évolution dans ta musique, qu’est ce qui t’a guidé sur cet opus ?
En fait, c’est de l’émotion que tout nait, et après j’écris. Quand je compose, je me rends compte que c’est un acheminement de sons que je veux réaliser. Pour moi, il y a comme des évolutions, comme des katas qui évoluent entre le titre « Mélancolie FC » et « Mémoires » par exemple, c’est passé par « Bel air » qui était le cousin de « Va piano ». Moi je suis dans des familles de sons que j’essaie de toujours faire évoluer . C’est une gamberge un peu globale, au-delà du fait de réaliser disque par disque comme l’industrie de la musique le veut. Moi, je vois les choses plus globalement. Je n’ai pas plus de mal à jouer « Cœur Poids Plume » même s’il date de 2019 que de jouer « tout ira mieux demain » ou encore « Ultra chelou » , le dernier titre en date.
C’est un album aussi plus personnel, tu te livres plus facilement. Est-ce que pour toi la musique c’est un vecteur d’émotions ?
Totalement. En fait cet album, c’était aussi l’idée de passer par autre chose que le corps dans les clips ou sur scène. Sur ce disque-là, je me suis mis au défi de partir des textes. Je vois ça comme la saison 2. C’est une autre façon de faire. Ce n’est pas forcément le blockbuster qu’on attend ou la suite logique. Je me raconte plus sur celui-là, sur ce 2e album. Je raconte les coulisses de cette vie au-delà de ma vie, de mon adolescence, de tout ça !
On voit plusieurs facettes de Hervé au final, la mélancolie, le côté dansant…
Exactement, et c’est pour ça que ce disque il était important, même s’il est moins facile d’écoute sur certains morceaux. Le disque en lui-même, sur la longueur, il est assez intime, il est très très personnel et c’était comme ça qu’il devait être.
Pour le prochain ça sera une autre aventure selon ce que tu vas découvrir.
Oui voilà, s’il y en a un autre, ça sera autre chose, à chaque fois c’est une évolution, et moi les artistes que j’aime , ils me désarçonnent sur un disque. C’était tout l’enjeu avec ce deuxième album.
Tu prend du plaisir aussi dans la réalisation ? Tu as notamment co-réalisé le clip de ? Quel est ton rapport avec l’image?
J’ai réalisé lors du premier album où j’ai fait beaucoup de clips avec mon téléphone, je fais toujours beaucoup d’images, je monte et j’aime ça aussi. Ça fait partie des facettes geeks de ma personnalité. J’ai une vision un peu globale du truc en me disant « ok j’ai envie de ci de ça , de ce clip-là , de faire une session sur ça », j’arrive souvent avec une partie du matos et après, en l’occurrence ici c’est Guillaume Doubet qui réalise, on travaille sur l’idée.
Tu donnes l’impression de faire tout à fond. Est-ce que cela te caractérise bien ?
Oui, en tout cas il y a aussi l’autre côté où si j’ai pas envie, je n’irai pas. C’est-à-dire que je fais vraiment tout à l’instinct et parfois ça va vite, parfois ça prend du temps mais en gros je fais avec le cœur, je ne fais pas d’occupation de terrain. Je ne me vois pas aller en tournée pour avoir trois dates dans la semaine, les deux premiers soirs je m’économise un peu, si c’est un peu moins rempli j’y vais un peu moins, je lève le pied. Quand je joue à l’Olympia, je fais le même show qu’au Bikini, je ne change pas le show, ni les sapes, ni ma façon d’appréhender le concert selon les endroits où je joue.
Tu parlais de Toulouse, quel est ton rapport avec Toulouse ? Et avec la salle du Bikini où tu seras jeudi soir ?
En fait j’y ai pas mal joué, j’ai joué en première partie d’Eddy de Pretto, j’y ai joué avec Postaal mon ancien groupe, j’y ai joué au Week-end des Curiosités, dehors à l’époque. J’ai fait une grosse partie de l’album pas très loin de Toulouse, en Ariège, du côté de Mirepoix. Je n’étais vraiment pas loin, du coup c’est une ville que je connais bien. Je supporte le Racing mais j’ai des liens quand même assez proches avec l’encadrement du Stade Toulousain. Donc c’est une ville que je connais bien, le matos du deuxième par exemple je l’ai acheté chez Star Music à Toulouse.
Il y a donc un petit côté made in Toulouse sur cet album.
Oui on n’en a pas parlé parce qu’on me parle très souvent de la Bretagne, parce que j’ai fini l’album en Bretagne, la deuxième partie. Mais la première partie, quand je sors des Victoires de la Musique, je suis en Ariège .
Infos et réservations : bleucitron.net