samedi , 5 avril 2025

Interview : Jabberwocky se dévoile avant les Curiosités du Bikini

Le groupe Jabberwocky, auteur du tube Photomaton, sera en concert ce soir à Toulouse pour les Curiosités du Bikini. Rencontre avec Camille. 
 
Jabberwocky, grand méchant monstre arraché à la mythologie de Lewis Carrol par trois étudiants en médecine basés à Poitiers. Le groupe verse dans une électro pop planante et entêtante. Comme un mariage en grande pompe entre les beats intransigeants, un piano organique et les vocals d’Elodie Wildstars. Mais derrière une douceur affichée, la puissance du Jabberwocky gronde et réserve des surprises qui flirtent avec l'électro pure et simple. Leur premier single « Photomaton »  s’envole en quelques semaines et Peugeot en fait son emblème pour illustrer la publicité de sa nouvelle 308.  Un EP 4 titres est sur le point de voir le jour.
 
L'un des membres du groupe, Camille, revient avec nous sur l'aventure Jabberwocky et le succès notamment de « Photomaton ».
 
Qui est Jabberwocky ? Comment est né le groupe ?
Jabberwocky, c'est trois personnes dont Camille au piano, Simon aux ordis et Manu à la guitare. Enfin, c'est pour la formation concert. On s'accompagne aussi une chanteuse sur scène, Clara. Sauf sur la date toulousaine malheureusement. On est ensemble depuis un an et demi après un passage sans groupe. On a commencé ensemble sur des compositions à base d 'ordinateurs tout les trois ensembles pour voir ce que cela pouvait donner. Au départ, Manu a posé sa voix sur « Photomaton » avant qu'un ami nous propose une chanteuse, Elodie Wildstars, qui a rechantée la version finale qu'on peut entendre aujourd’hui.
 
Une voix féminine pour Photomaton mais pour les autres titres à venir, allez vous prendre le parti de chanter ?
Pour « Photomaton », on cherchait absolument une voix féminine pour coller parfaitement au morceau, à son atmosphère et sa musicalité. Sur notre prochain EP, qui sort en avril prochain, Manu posera sa voix.
 
A titre personnel, quand as-tu été happé par la musique ?
Il y a longtemps de ça. J'ai commencé à 7 ans avec des percus africaines puis le piano tant que j'ai pu. Il n'y a pas eu de moment précis à proprement dit.
 
Avant de vous réunir sur Jabberwocky, avez-vous eu d 'autres aventures musicales ?
Oui, on a tous eu des aventures avant. Simon était très porté sur l'électro. J'ai eu un groupe de rock puis on s'est rencontré il y a cinq ans et on dévoilait les uns aux autres nos compositions. Puis l'aventure actuelle a débuté !
 
Les aventures précédentes vous ont servis dans votre démarche ?
Complètement ! La démarche de composition est différente du rock mais les influences jalonnes notre musique dans sa vision la plus expérimentale. Après c'est difficile de définir des références. On tente de travailler au maximum nos musiques. Après on écoute de tout même de la chanson française. On fait varier les références pour faire évoluer et trouver le son qui nous correspond.
 
D'ailleurs, comment se passe le processus de création dans le groupe ?
Il y a toujours une idée de départ soit une mélodie, quelques accords au piano, une ligne de chant ou même des paroles. On part de quelque chose d’acoustique pour développer notre nouveau son par la suite. Ça part souvent de quelqu'un et le développement reste assez éloigné de cette version initiale.
 
Votre succès a été énorme pour « Photomaton », notamment grâce à internet. Peux-tu me parler de votre rapport à internet ?
Internet a fait la moitié du travail pour nous, on l'avait mis en ligne fin janvier 2013. Puis distribuée à quelques blogueurs musicaux pour connaître leur avis. Ils sont assez objectifs ; on apprécie la blogosphere pour ça ! Les retours des gens du milieu ont été très positifs. Tout le monde l'a repostée au fil  du temps avant que Nova la découvre et nous donne un grand coup de pouce en la diffusant sur les ondes.
 
Puis votre titre a eu une nouvelle vie grâce à une publicité. Ce fut difficile de donner son accord pour l'utilisation de votre musique pour un produit commercial ?
Plus ou moins. On a pris le temps de réfléchir. Il y a eu en effet deux phases dans la réussite de « Photomaton ». Après le succès radio du titre, on a pu pousser le projet plus loin vers des concerts et un EP. La deuxième phase a été la pub en octobre dernier. La publicité a été trouvée par nos éditeurs qui nous ont parlés d'une possible synchro de notre titre sur une marque de voiture. On s'est renseigné, on a fait des réunions, et on trouvait que la pub collait au morceau dans son atmosphère et son univers. C'était assez complémentaire. La musique de la pub a été bien mis en avant, ça aide et les gens ont accroché. Ça nous a permis de passer aussi sur toutes les radios. La pub ne passe plus trop maintenant et nous, on continue à être au top des ventes ! «  Photomaton » reste malgré tout.
 

Vous allez sortir un EP. Après le succès de Photomaton, de nombreuses maisons de disques ont du taper à votre porte. Allez vous rester sur votre label  ou signer avec une maison de disque ?
On se pose actuellement la question du label pour le moment. Pour l'instant, on sort l'EP sans maison de disque avec la même équipe que Photomaton. Peut-être que pour la suite, on se dirigera vers une maison d'édition.
 
Vous êtes ce soir à Toulouse. Mais quel est votre rapport à la scène ?
On est assez rapidement venu à la scène pour tout dire. On a eu beaucoup de propositions après le succès de la chanson. On a donc développé un set en moins de quatre mois. Nos premiers pas, on les a fait à Poitiers, à domicile. Ce fut un gros succès. Là on part en tournée en mars avec un projet élégant. C'est notre premier contact avec le public, on est assez excité. De plus, de jouer dans des salles prestigieuses. Le public pourra voir un show unique et surtout découvrir nos nouvelles chansons avant la sortie de l'EP en avril.
 
Après un succès, on doit avoir la pression avant la sortie de l'EP ?
Non, pas du tout ! On l'avait déjà fini avant le succès total de la chanson. On bosse déjà sur autre chose : on crée un univers unique autour du groupe. On n'a aucune pression, on est même assez fier de ce que nous allons proposer.
 
Que peut on attendre de cet EP ?
On a essayé de correspondre à notre univers musical et visuel : onirique, plutot mélancolique,  avec une puissance electro. On va aussi sortir un clip en même temps. On a fini le tournage il y a deux semaines…
 
Que peut on vous souhaiter pour la suite ?
Une bonne sortie d 'EP, un de peu de chaleur en concert. C'est ce qui nous force à faire des choses. La scène est importante car nous n'avons pas encore cette expérience. Donc vivement les dates, dont Toulouse !
 
 
Les Curiosités du Bikini volume 18: Jabberwocky, Natas loves you, Le Common Diamond,
jeudi 27 février à 20 heures au Bikini

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