mercredi , 2 avril 2025

L’opéra culte Jenůfa de Leoš Janáček en avril à Toulouse

Du 20 au 26 avril, le Théâtre du Capitole accueille l’opéra culte Jenůfa de Leoš Janáček.

Avec Jenůfa, créé en 1904, Leoš Janáček offrait à son public l’un des opéras les plus bouleversants du répertoire. Une jeune fille, son amour et son enfant sont sacrifiés aux interdits d’une société rurale figée dans ses codes. Elle sera pourtant touchée par la grâce. C’est dans la mise en scène extrêmement efficace de Nicolas Joel et les décors monumentaux d’Ezio Frigerio, tous deux aujourd’hui disparus, que le Théâtre du Capitole retrouve ce sommet de la musique tchèque.

  Sous la direction du chef autrichien Florian Krumpöck, la distribution réunira notamment Catherine Hunold dans le rôle de la Sacristine et, dans le rôle-titre, la soprano française Marie-Adeline Henry. 

Leoš Janáček (1854-1928) connaît la notoriété à plus de soixante ans grâce à son opéra Jenůfa que suivent les chefs-d’œuvre lyriques Kátya Kabanová, De la maison des morts d’après Dostoïevski et L’Affaire Makropoulos. Après Dvořák et Smetana qu’il admire, Janáček porte haut l’opéra en langue tchèque.

Il commence la composition de Jenůfa en 1894 et adapte lui-même la pièce de Gabriela Preissová, Její Pastorkyňa (Sa Belle-Fille), dont le drame est inspiré d’un fait authentique survenu en Moravie. Alors qu’il met en musique cette tragique histoire d’infanticide, il perd tour à tour son petit garçon et sa fille aînée : « J’entourerai ma partition de rubans noirs : maladie, souffrance et gémissements de ma fille Olga et du petit Vladimir ».

Créée à Brno en 1904, l’œuvre reste presque totalement ignorée hors de cette province. Une vieille querelle opposant Janáček au chef d’orchestre Karel Kovařovic, devenu directeur de l’Opéra de Prague, en empêche la présentation dans la capitale tchèque. Ce n’est donc qu’en 1916 que l’œuvre est finalement présentée à Prague, révisée par Kovařovic. Plus tard, à la demande du compositeur, l’œuvre est traduite en allemand par Max Brod, ami intime et défenseur de Janáček, sous le nom de Jenůfa. C’est sous ce titre que cet opéra accède à la notoriété en dehors des frontières de la Tchécoslovaquie. En dépit des démarches de Janáček, l’œuvre continue cependant à être donnée partout dans la version de Kovařovic, jusqu’à ce qu’en 1982 Charles Mackerras ne revienne, dans son enregistrement, à la version originale (celle de Brno).

On pourra découvrir cet opéra les 20, 22, 24 et 26 avril prochain au Théâtre du capitole de Toulouse. Réservations en ligne sur www.theatreducapitole.fr

Crédit Jenufa – crédit Patrice Nin

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