La chanteuse Mademoiselle K revient en concert à Toulouse, plus précisement au Connexion Live, le 15 février prochain. Gagnez vos places sur Toulouse Blog !
Mademoiselle K, guitare et bottes à talon biseauté, se croit toujours dans un western. Elle ne joue pas au Monopoly, elle chante. C’'est mieux. Elle ouvre son album par une chanson « politique » sur un air gamin de ne pas y toucher, comme à une partie de marelle dans laquelle on se jette en sifflotant.
Cinq ans après l’'album "Ça me vexe", trois ans après "Jamais la paix", et deux ans après un live témoin des concerts qu’'elle donne avec son groupe de trois musiciens, Mademoiselle K revient.
Elle a toujours sa tête de Pat Benatar. Mais elle se la prend moins. Après son premier album, elle s’'est retrouvée strassée, stressée. Elle s’'est recentrée sur l’'essentiel, les compos, à se faire seule les questions et les réponses, avec ses jouets. Elle a ressorti sa guitare, son piano, posé des patterns de batterie. Durant un an et demi, elle a écrit, retouché, biffé, réécrit jusqu'’à ce que chaque couplet valide l’'intention première. Un an et demi, ce n’'est jamais trop long : Mademoiselle K écrit binaire comme il faut pour réinventer le rock à la française.
Elle en a sorti treize titres qui sont formidables : Un album qui commence sur une intensité rock de tempo dédoublé avant d’'arriver sur des ballades à tordre le cœoeur.
Au bout d’'un an et demi, Mademoiselle K a rappelé son groupe et Antoine Gaillet, le réalisateur de son premier album. Au studio Vega, elle a passé une semaine ; au studio Pigalle, une autre ; et au studio 1 bis, Ivry, quelques semaines. En voix duelles, grain légèrement fêlé, elle a enregistré d’'autres chansons, légères sur les amours à serre-tête, aux accents Sioux, aux tutoiements rockab’ (T'’es mort ?) ou aux lointains échos cold wave (À l’'infini).
Jusqu’'à ses 20 ans, Mademoiselle K, Katerine Gierak à la ville, faisait de la guitare classique. Conservatoire de Boulogne, études de musicologie. La mère, fan d’'opéra, rêvait d’'être pianiste. Son père, qui jouait de l’'accordéon, écoutait Elvis et Aznavour. Fille d'’immigrés polonais. Toute son enfance, Katerine Gierak a entendu ses parents devoir épeler leur nom. Les parents ne sont jamais mieux vengés que par leurs enfants. Mademoiselle K — en entier — l'’a fait. Sans une faute.
Mademoiselle K en concert à Toulouse
Samedi 15 février à 20h30 au Connexion Live
Réservations : 05 62 73 44 77 ou sur www.bleucitron.net