Rencontre avec Mélissa Mars, alias Aloysia de Mozart l'Opéra Rock, avant ses trois dates au Zénith de Toulouse à partir de ce soir.
Et si, malgré la fin de Mozart l'Opéra Rock, ce n'était que le début ? Ou plutôt la continuité d'un cheminement artistique permanent chez Melissa Mars dans le rôle d'Aloysia pour les dernières de la comédie musicale : Rencontre en marge du dernier passage de la troupe de Mozart l'Opéra Rock à Toulouse.
Le corps jaillit sur scène chaque soir avec la même force qu'au début. Il se déploie, virevolte dans l'espace et transpire. La sueur perle au gré des tours de chants. Pourtant dans quelques représentations, ce sera terminé. Bouquet final. Mozart l'Opéra Rock entame une ultime tournée. Loin d'être éreintée par plusieurs années de tournée, Melissa Mars évoque avec nous cette incroyable aventure. Mais, aussi, le futur. Son futur loin de la Comédie musicale…avec une once de changement chez l'incarnation d' Aloysia sur scène.
Voilà quelques années, Mozart l'Opéra Rock débarquait sur scène. Peux-tu me rafraîchir la mémoire sur cette histoire ?
Mozart, c'est un spectacle musical qui raconte la vie du célèbre musicien Mozart mais en l'abordant sous un jour rock'n'roll. Car, hormis le compositeur, c'était un personnage très rock. Ce spectacle ou comédie musicale permet de raconter sa vie : ce qu'il est devenu, ce qu'il a été.
Quel est ton rôle dans ce casting ?
Je tiens le rôle d' Aloysia, le premier amour de Mozart. L'amour éternel. Intemporel. Celui qui n'avait jamais eu lieu, celui qui, j'aime à le croire, n'aura plus jamais lieu.
Le personnage d'Alicia possède désormais tes traits. Comment as tu composé le personnage ?
C'était une chance merveilleuse de pouvoir interpréter Aloysia. Un vrai bonheur. Il y avait peu d'info, ni de correspondances, ni de biographies sur cette femme. On n'a pu retrouver aucune lettre écrite par Alicia à Mozart. Donc, j'ai du construire le personnage sur ma propre interprétation du rôle. Et, de l'histoire. J'ai construit donc un personnage de muse, de diva loin de la caricature de femme cruelle qui n'aime personne. Au fond, c'était le premier amour de Mozart, et c'est un axe qui me paraissait touchant dès le départ. Peut être aussi a-t-il détruis les lettres écrite à l'époque pour ne plus jamais entendre parler d'elle.
Il y a une attirance forte donc entre toi et Aloysia ?
Je m'y retrouve. Il y a énormément de points communs. J'ai fait les recherches sur ce personnage pour pouvoir fusionner et raconter cette histoire. On était faite pour se rencontrer.
D'ailleurs, comment s'est faite la rencontre ? Comment es-tu arrivé sur Mozart l'Opéra Rock ?
C'est presque le rôle qui est venu me chercher. C'est à l'issu de mes trois premiers albums. J'ai rencontrer Dove (NDRL : Dove Attia créateur de Mozart l'Opéra Rock ) par hasard lors d'un concert à la Cigale. Puis, j'ai eu la possibilité d'écouter une maquette. Je ne savais pas à quoi m'attendre. C'était « Tatoue moi » en yaourt indéfinissable mais la mélodie me parlait. J'ai eu envie dès cette écoute. Mon coach de chant, qui était là aussi à la Cigale, travaille aussi sur Mozart. Six mois après, ils m'ont appelé pour une audition en m'expliquant qu'il y avait un personnage pour moi. Là, ils ne savait pas que j'avais écouté les maquettes.
Tu as pourtant un style assez sauvage qui ne colle pas avec l'univers d'une comédie musicale. Pourquoi s'aventurer dans cette histoire ?
Je ne me fie pas à l'étiquette comédie musicale. Avant ça, je ne me suis jamais dis : je vais faire une comédie musicale. J'étais déjà connue. Ça s'est passé à l'envers pour moi. J'avais écouté les maquettes et puis Olivier Dahan ( La Môme) faisait parti du projet. Son exigence et son travail artistique me parlent. Et puis, c'est un réalisateur qui vient du cinéma avec une vision scénique différente. J'ai toujours voulu être actrice dès l'âge de 13 ans. Donc pour moi il n'y a pas d'étiquette Comédie Musicale, je me fie simplement à moi.
Comment expliques – tu le succès de Mozart l'Opéra Rock depuis deux ans maintenant ?
Il y a toujours une part d'inexplicable, sans parler de la scène ou encore de la magie et du mouvement entourant ce spectacle. Après, il y a d'autres ingrédients qui prennent comme de belles chansons, un vrai vivier de talents, des chorés soigneusement travaillées…Le tout a été brillamment travaillé pour ce résultat. C'est le fruit de plusieurs mois de travail de tout le monde. Mais, le plus important, c'est la magie du moment.
Toi, tu as du bosser en particulier sur quelque chose ?
Déjà le chant lyrique. Je devais développer cette faculté pour le personnage pour avoir l'air d'une diva, d'une jeune cantatrice. Je l'ai déjà introduit dans mon nouveau single.
Je ne peux pas m'empêcher : Mais, c'est bientôt la fin ! Comment te sens tu à l'approche des dernières représentations ?
Je ne sais pas encore. Ce n’est pas quelque chose vers quoi je me suis projetée. Une sensation de manque, je suppose. On pense tous à la dernière. Au cafard, aux larmes…Je me dis que la fin d'une histoire est le début d'une autre. Il est plus commode de travailler sur d'autres projets pour ne pas sentir le vide. Mozart a été un gros morceau de ma vie. Il y en a eu d'autres. Il y en aura d'autres. Un métier artistique est ponctuel dans le temps. Chaque aventure a une fin. J'ai commencé jeune, c'était très dur de terminer une histoire mais je me suis blindée.
Une page se tourne donc, une autre s'ouvre. Vers quoi te tournes-tu maintenant ? Et que pouvons nous te souhaiter ?
J'ai des propositions à l'étranger en cours de discussions. Je n'en dis pas plus sur ce volet là. Sinon, je prépare un nouvel album. Le quatrième. Je crois que tu peux me souhaiter le succès, que je rencontre mon public. C'est ce qu'on peut souhaiter de meilleur à un artiste.
> Vidéo : La Bande Annonce de Mozart l'Opéra Rock
> Les photos de Mozart l'Opéra Rock par Bruno Espagnol
Vendredi 27 mai à 20h30 puis Samedi 28 et Dimanche 29 Mai 2011 à 15h et 21h
Allez Plus Loin…
Programmation Zénith Toulouse