Le rappeur et poète Oxmo Puccino sera mercredi 11 décembre à la Salle Alizée de Muret, pour l'une des dernières dates de sa tournée, le musicien s'est confié pour ToulouseBlog.
Quel est le bilan après un an de tournée et à quelques jours de la fin ?
Formidable, amicale, musicale, émotionnelle, vibrante et tout un autre tas d’adjectifs. Mais surtout trop courte, ça passe très vite quand on est en tournée. Plus la fin approche et plus on s’en rend compte, j’aimerai encore n’être qu’au tout début de la tournée.
Dans quelle classe de musicien te considères-tu aujourd’hui ? Te considères-tu toujours comme un rappeur à part entière ?
Je suis un rappeur musicien et vice-versa un musicien rappeur, ce n’est qu’une question de point de vue. J’essaie seulement de me diversifier sans décevoir. Je sais faire les deux choses, chanter et rapper, je prends du plaisir pour chacune des deux. Personnellement c’est une question que je ne me pose pas, ça reviendrait à me demander pourquoi l’eau est bleue.
Qu’est ce qui fait que tu fédères un public aussi large et variée ?
C’est un secret. Sérieusement c’est quelque chose d’incalculable, si c’était calculable j’aurai pu revendre la formule et ça m’aurait rapporté beaucoup de sous. Je suis plutôt heureux de fédérer un public en tous genres à chacun de mes concerts.
Que penses-tu de la scène Hip-hop actuelle ?
On a pas à se plaindre, malgré tout elle fait parler d’elle. Le rap remplit des salles et il y en a pour tout le monde. Le rap est devenu classique et universel en même temps. Avant il n’y avait jamais de filles dans les concerts de rap, maintenant elles composent la moitié du public. Le Hip-Hop fait partie intégrante de la culture commune, c’est la pop du 21ème siècle. Par exemple les auditeurs d’Orelsan et de Sexion d’Assaut sont différents mais ils écoutent tous du rap.
Quelles sont tes inspirations ?
Ca va très loin, beaucoup de romans, des sentences d’Oscar Wilde. Les nouvelles d’Alfred de Musset m’inspirent aussi. J’aime beaucoup la peinture, je suis notamment fan de mon ami, Julien Beneyton, il fait des peintures d’un grand réalisme, pour moi c’est l’un des meilleurs peintres qui existe il mériterait d’être reconnu comme tel. Sinon j’aime bien Picasso aussi. Après comme beaucoup de monde j’ai été influencé par le cinéma depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui, et ça continue.
Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ?
J’écoute l’avant dernier album d’Avishai Cohen un contrebassiste de jazz Israëlien. J’écoute aussi le dernier Jay-Z et le dernier Drake, dans un domaine plus rap.
Tu écoutes peu de chansons en français donc ?
Tu me poses la question au mauvais moment, j’écoute de tout mais en ce moment c’est vrai que je suis plutôt porté sur les ricains.
Quels sont tes futurs projets ?
Je vais bientôt jouer dans un opéra en tant que comédien. Je travaille en collaboration avec un ami sur l’écriture d’un scénario pour un film mais je ne peux pas en dire plus. Je vais bientôt sortir un recueil d’aphorismes également.
Tu comptes monter sur les planches d’un opéra et tu as appelé l’un de tes albums « Opéra Puccino », y-a-t-il un rapport ?
Non, pour Opéra Puccino c’est une collaboration, c’est un ami qui m’a inspiré le nom. Il m’a dit que ma vie ressemblait à un opéra dantesque, à une pièce. C’est une pure coïncidence si aujourd’hui je retrouve le chemin de l’opéra, même si j’ai toujours adoré ça.
Tu as déjà joué dans Sheitan, et aujourd’hui tu écris un film, à quel point le cinéma t’attire-t-il ?
Je suis seulement apparu dans Sheitan de Kim Chapiron, on peut pas dire que j’y ai réellement joué. Sinon à qui ça déplairait le monde du cinéma, on vit dans un monde où tout le monde aime ça et serait prêt à rentrer dedans si l’opportunité se présentait.
Dans le film dont tu réalises le scénario, t’attribues-tu un éventuel rôle ?
Non, pas du tout, je ne veux pas faire de multiplication de casquettes sur un seul et même projet.
Oxmo Puccino à la Salle Alizée de Muret, mercredi 11 décembre à 20h30.