Véritable coup de coeur du dernier Festival Détours de Chant, les Tistics reviennent à Toulouse avec leur spectacle les Franglaises. Rencontre avec la troupe.
Alors les Tistics c'est qui ? C'est quoi ?
Les Tistics est un groupe de 12 camarades à la base, qui viennent de disciplines diverses. Un groupe d'amis rencontrés au collège. En fait, on s'est tous rencontré lors de cours d'impro le mercredi pendant cette période. Là bas, on s'est tout de suite trouvé. Une communion s'est opérée.
Que signifie d'ailleurs votre nom les Tistics ?
Au départ, on ne savait pas trop comment s'appeler. Puis on a pensé aux Tistics… comme dans le mot « artistique ». La sonorité nous plaisait bien. Puis au moment où on jouait notre premier spectacle, sur l'affiche, on était représenté par des sticks. Donc logiquement, l'un emmenant à l'autre, ça fait les Tistics.
C'est avant tout un spectacle interactif. Sur scène, on essaye de faire découvrir des chansons anglo-saxonne transposées littéralement en français. On débute par dire le texte au public afin qu'il découvre le titre original. Une fois trouvé – ça dure parfois longtemps – on le joue façon Tistics. Il y a donc une vraie interaction avec le public. On a besoin du public. Sur scène, on est 12 et on essaye de faire quelque chose de fun tout en prenant un réel plaisir. C'est difficile à décrire. Il faut le vivre ! (rire)
Il y a quelques années dans un petit cabaret parisien. On commençait avec des chansons en français, puis petit à petit on a incorporé des chansons anglo-saxonnes. Mais avec les textes en français. On aime cette langue. Et puis, c'est tellement étrange de redécouvrir un chanson dans sa langue maternelle. On comprend un autre sens. Ou on distingue une nouvelle signification.
Bien sûr. Le spectacle a marché malgré nous, crois moi. On s'attendait pas vraiment à ça. On y allait sans prétention, juste avec du plaisir. Je crois qu'on est un groupe qui cherche toujours à créer donc logiquement, l'envie de faire nos propres textes démange. Le concept des Franglaises nous a rattrapé. Mais dès que la lucarne sera ouverte, je crois qu'on composera.
Par affinité, tout simplement. Chacun vient avec une chanson, il la prépare, on se la présente. Et on note la réaction des autres sur le titre. Il y a des critères de « sélection ». Elle doit parler aux gens et posséder un sens en anglais mais qu'on découvre réellement en français, comme par exemple Hotel California des Eagles. Sur scène, on en garde une quinzaine sur plus de 50. Je crois, en bref, qu'elle doit marquer, être importante pour des générations entières. Il faut créer un choc à la découverte de la traduction littérale !
Non. On ne se prive pas. Le plus dur reste le rap. C'est une musique très difficile à retranscrire sur scène. Autant par les paroles que par la musicalité à trouver à 12. Peut être qu'un jour….en tout cas c'est notre seul bémol.
Oh oui. C'est très important pour nous. Les Franglaises est un spectacle vivant…donc sans eux, il n'y a pas grand chose. Le plus surprenant, c'est de redécouvrir à chaque date une fraîcheur intacte entre nous. Chaque date est unique. Et puis, on note aussi une ambiance différente entre les régions, entre les humours. On en joue à fond…
En fait, au départ, on tournait avec tout le répertoire. Mais plus on avance, plus on garde les mêmes. On tourne avec une quinzaine. A l'époque de Bourges, on avait toute nos chansons, et selon les humeurs, on les dévoilait au public. Maintenant, c'est plus pro. Il y a un vrai cheminement dans notre spectacle.
Entre les deux : on est inclassable. On est aussi bien invité dans des Festivals de musique style Bourges que dans des Festivals d'humour. Je crois que c'est assez logique au final. On joue dans des théâtres mais on fait de la musique. Les Franglaises est avant tout un spectacle vivant… on se fond là dedans.
Quel spectacle conseillerais-tu à part les Franglaises : Les Voca people. C'est excellent, à découvrir d'urgence.
Quel artiste aurais-tu aimé être : Gainsbourg
Un film : Forrest Gump
Les Franglaises c'est : Energique et généreux