Dans quatre jours, le Stade Toulousain se déplacera à Anoeta pour affronter le Biarritz Olympique en quart de finale de la Coupe d'Europe de Rugby : voici quelques clés du match.
Courageux pour l'emporter à Aimé Giral, le Stade Toulousain se déplace dans le même état d'esprit en terre basque pour affronter le Biarritz Olympique. Les deux formations ont su profiter de leur avance en Top 14 (Biarritz avait le droit à un joker ) pour se permettre un turn-over de quelques joueurs. Côté toulousain, la course en tête en championnat leur permet d'aborder l'esprit libre la rencontre de dimanche. Et, donc, c'est plus facilement que le Stade Toulousain a pu laisser au repos Maxime Médard, William Servat ou encore Vincent Clerc. La victoire en Catalogne leur a permis d'engranger assez de confiance pour affronter le Biarritz Olympique. Ce dernier ne possède pas la profondeur de banc des toulousains. En se passant de Yachvilli, Traille et d'Harinordoquy, les biarrots ont subi une correction à Clermont à une semaine du remake de la finale de H Cup 2010. Or, le retour des internationaux, épine dorsale des basques, posera un sacré problème aux toulousains. La défaite à Clermont reste anecdotique. Dans le lobe cérébral des basques, un seul match compte en ce début de printemps : celui face au Stade Toulousain.
Pour le Stade Toulousain, ne pas perdre de ballons
Le Stade toulousain en a fait les frais face à Bayonne à Anoeta : rien ne sert de maîtriser, il faut concrétiser. Omniprésent sur chaque phase de jeux, les toulousains n'ont pu s'imposer contre des bayonnais qui ont utilisé chaque ballon de contre. Dans le rugby moderne, les turn-overs et autres ballons perdus sont souvent synonymes de points encaissés. Cette année, peu d'essais sont inscrits sur des phases construites. Ou encore en première main. Si le Stade Toulousain veut vaincre, il faudra éviter de donner des ballons faciles à Biarritz. Car de son côté, le BO adore les ballons qui traînent. La preuve, au match retour à Toulouse ou encore dernièrement avec la victoire à Anoeta contre Bayonne. Biarritz y a inscrit la totalité de ses essais sur contre attaque ou simple contre.
Une discipline de fer pour éviter la botte de Yachvilli
La discipline sera évidemment de mise pour ce quart de finale. En plus, l'arbitrage sera anglosaxon donc différent sur certains points. Notamment la mêlée. Les deux formations devront éviter à tout prix de concéder le moindre points dans les 40 mètres. Avantage tout de même pour le Biarritz Olympique qui compte sur la forme tonitruante de Dimitri Yachivilli. Et, sa botte retrouvée en cette saison 2010/2011.
Ngwenya, l'homme dangeureux du BO
Si le Stade Toulousain possède la plus belle ligne d'arrière du championnat, le Biarritz Olympique possède un homme capable de tout : Ngwenya. L'ailier américain aime être présent lors des grands rendez-vous. Sa vitesse de course, ses appuis, son jeu en mouvement, Ngwenya possède les atouts de l'ailier moderne en plus d'une bonne défense. Un point travaillé depuis plusieurs mois. Il est fort à parier que l'américain fera encore une grande partie.
En face, Vincent Clerc, l'un des meilleurs français du dernier tournoi des 6 nations, sera lui aussi faire parler la poudre aux côtés de Médard. L'enjeu sera de taille. Ce Biarritz – Stade Toulousain va aller très vite. Surtout connaissant les difficultés de positionnement des biarrots en défense. L'une de leur force d'antan, est devenue parfois synonyme de défaites. Une carence mise à rude épreuve à Clermont le weekend dernier.
Le combat des packs
Une des clés évidentes, comme à l'accoutumée, de cette rencontre demeure manifestement les packs d'avant. Le Stade Toulousain avait su prendre le dessus en finale l'an dernier sur des biarrots timorés. Encore, vendredi, c'est Perpignan qui a subit la loi du pack toulousain. Malgré l'absence de Dusautoir, les toulousains pourront compter sur la force de leur pack. Biarritz aussi. Magnus Lund et son frêre, Jérôme Thion, l'expérience de Marconnet, l'envie d'Harinordoquy, la puissance de Lakafia : une belle brochette devant. Par ailleurs, le BO possède l'un des meilleurs alignements en touche du Top 14 en les personnes de Lund et Harinordoquy. Bouilhou et les siens devront être omniprésents dans ce domaine.
Anoeta, un atout de poids pour Biarritz
Le BO adore ce stade. L'an dernier, au printemps, le Munster était venu s'incliner en demi finale. Public en liesse, terrain plus large, les valeurs du Pays Basque sont indéniablement représentées dans ce stade de 32 000 personnes. De plus les joueurs en sont ravis, comme l'explique Damien Traille sur le site du Stade Toulousain : "Disputer cette rencontre à Anoeta est important, on y sent la ferveur des fans et tout l'engouement autour du match, une semaine avant la rencontre. Les gens aiment bien faire le déplacement à San Sebastian".
Michalak out, qui pour approvisionner Skrela ?
Frédérick Michalak blessé, Kelleher toujours en délicatesse avec sa musculature, on s'inquiétait sur le poste de demi de mêlée pour le déplacement à Anoeta. Le Stade Toulousain a annoncé une double bonne nouvelle pour les supporteurs. L'international argentin, Nicolas Vergallo fera son retour dimanche après une fracture à la main et Jean-Marc Doussain, jeune espoir toulousain, serait lui aussi de la partie.
En attendant, le Stade Toulousain prépare le quart de H Cup contre Biarritz à l'abris des regards à Hossegor, sur la côte landaise. A une heure et demi du Stade d'Anoeta. De son côté, Biarritz sera en stage à Hendaye. Les deux formations sont en position commando pour l'affiche de ce quart de finale de Coupe d'Europe. Un remake de la finale de 2010. Le Stade Toulousain en était sorti vainqueur, mais à coup sûr, le Biarritz Olympique ne fera pas le deuil cette année encore de cette compétition.
H Cpu : Biarritz Olympique – Stade Toulousain, dimanche 10 avril à Anoeta (San Sébastien)
Résultats et classement du Top 14