dimanche , 6 avril 2025

Sophie Delmas en interview pour Mamma Mia

 

A l'occasion du passage du spectacle musicale Mamma Mia, du 18 au 23 janvier au Zénith de Toulouse, nous avons rencontré l'artiste toulousaine Sophie Delmas qui interprète Donna.

Comment as-tu débarqué dans l’aventure Mamma Mia ?
J’ai tout simplement passé tous les castings, j’ai eu quatre tours de casting, pour un rôle aussi important il faut bien qu’ils soient surs (rires)
 
Comment décrirais-tu le spectacle ?
C’est du bonheur, quand je dis du bonheur, ce n’est pas pour vendre le spectacle, c’est du bonheur pour nous déjà de jouer Mamma Mia, c’est frais, ça fait du bien, c’est drôle, c’est fantasque, c’est plein d’émotions aussi. C’est un superbe groupe, une superbe énergie. Pourquoi ça marche pourquoi on est à 600 000 spectateurs en France et 50 000 000 dans le monde ? Parce que ce spectacle a un réel effet anti dépresseur. Et ça on le dit tous mais c’est vrai, les gens viennent facilement le voir deux, trois fois ! Voilà pourquoi Mamma Mia a, je crois, vraiment tous les ingrédients.
 
Une appréhension au départ quant à la traduction des titres d’Abba en français ?
Surtout une curiosité, maintenant, on savait que Mamma Mia avait déjà fait ses preuves dans d’autres pays, et adapté dans chacun des pays dans sa langue. Donc on savait que ça pouvait marcher, qu’Abba pouvait se décliner sous d’autres langues que l’anglais. On ne savait pas que ce serait aussi réussi parce que j’avoue que le travail de Nicolas NOBOT, l’adaptateur, a été extraordinaire, il a fait un travail d’orfèvre, c’est-à-dire qu’il a vraiment adapté les sonorités par rapport à la version anglaise, il a raconté vraiment une histoire, ça sonne, franchement ça sonne ! Le public parisien est un public difficile et on est quand même resté deux ans à Paris, on a réussi à les conquérir ! Les appréhensions sont parties.
 
Mais par rapport à toutes les traductions dans les différentes langues, tu n’avais pas d’appréhension toi, par rapport à ce passage en français ?
Au tout début, quand Mamma Mia n’avait pas encore fait ses preuves, le plus dur s’est de s’entendre dire « ah oui non mais attend, le français ce n’est vraiment pas possible ». Et ce sont les français qui disaient qu’autre qu’en anglais, cela n’était pas possible. Maintenant quand on se rend compte, j’avais été écouter par curiosité la version espagnole, allemande,  coréenne,  hollandaise..
 
Coréenne je n’ai pas écouté (rires)
Ahhhh ! Là, pas mal, ce que je veux dire par là c’est que le français c’est quand même une plus belle langue pour chanter avec l’italien et l’anglais. Enfin je trouve qu’il y a des langues, comme l’allemand, le hollandais, le suédois… En Suède, c’était en suédois, pas en anglais le livret musical, pourtant c’était Abba ! C’est important car les scènes de jeux fusionnent avec les scènes où on chante parce c’est la continuité de la pensée de la personne, c’est comme si je racontais ce que je suis en train de dire mais en chantant. En fait on ne peut pas changer de langue, il faut que tout soit adapté en français.
 
Pour endosser de rôle déjà campé par des autres, comment s’y prend-on ?
Je n’ai pas cherché du tout à me comparer à qui que ce soit, j’ai juste été voir Mamma Mia à Londres pour me rendre compte de ce que le spectacle était, car je le connaissais de réputation, je ne le connaissais pas. Je pense qu’aucun d’entre nous n’a cherché à se comparer, ou à se calquer, on a vraiment construit avec ce que nous sommes.
 
Tu peux nous décrire en quelques mots ton personnage ?
Oui ! Donna c’est assez proche de moi parce que c’est une quarantenaire, maman d’une jeune fille,  moi j’ai un fils. Donc Donna a une fille qui s’appelle Sophie, elle a vingt ans, elle l’élève toute seule sur une petite île grecque sur laquelle elle a fait construire une petite taverne pour avoir un petit job pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. C’est une célibataire « célibattante » qui joue un peu le rôle de la mère et du père, de la propriétaire de la taverne, de celle qui répare les volets. Il s’avère que ma fille va se marier, cette dernière ne connait pas l’identité de son père et qu’à quelques mois de son mariage, elle ressent le besoin de comprendre et savoir qui elle est vraiment. Elle fouille dans mon journal intime et y trouver trois père potentiels que j’ai rencontré à l’époque où Sophie a été conçue (rires) . Donc voilà le speech, l’histoire démarre où ces trois hommes ressurgissent dans ma vie vingt ans après. Donna reprend le passé en pleine figure,  avec tout ce que ça comporte. Donc c’est compliqué…

Comment se passe la tournée française ?
Merveilleusement bien ! C’est différent de Paris et tant mieux, pas qu’au Mogador ce n’était pas bien, c’était deux années superbes !  Mais c’est vrai que c’était un rythme plus que soutenu,  entre cinq à six jours par semaine au théâtre, il faut avoir une condition physique, un mental de feu, avec le quotidien, il faut savoir gérer. Ce qui est formidable avec la tournée c’est qu’on passe deux trois jours chez nous, on retrouve une vie de famille, et quand on part on est totalement voué au spectacle, d’abord  on a le bonheur de  rencontrer énormément de public différent, ça c’est un luxe et un privilège ! On voyage, on découvre, on visite la France aussi, paradoxalement on se repose plus que chez nous parce que forcément, on n’a que nous a gérer, on est à l’hôtel, la seule chose que l’on doit faire c’est ce superbe spectacle, on s’entend tous super bien, donc c’est une vrai famille qui se déplace. Donc en fait ça donne un l’effet d’une joyeuse colonie de vacances ! On était tous un peu inquiet de la tournée et en fait, il s’est avéré que c’était un vrai plaisir, c’était super, donc on n’est pas forcément pressé que ça s’arrête … et pourtant ça va s’arrêter. (rires)
 
Quelle est ta chanson préférée d’Abba ?
Ohhhhh… Il y en a plein !!! C’est dur…  Alors une pour l’aspect purement émotionnel, et parce que c’est un moment clés et fort dans le rôle de Donna c’est The winner taxable, la loi du plus fort en français, après franchement j’adore chanter Dancing Queen, j’adore chanter Money money, j’adore sleeping for ma singer tiens, tu sais celle-là ce n’est pas celle que l’on connait le plus ! C’est une ballade, c’est une chanson que j’interprète pour ma fille, un moment aussi très particulier, mais ça c’est parce que les émotions que ces chansons génèrent sont particulières. Je les aime toutes, j’ai de la chance de chanter que des tueries  Super Trupper, Mamma Mia, etc… Voilà c’est difficile de répondre.
 
C’est bientôt la fin de la tournée, même tu aimerais que ça continue, quels sont tes projets pour la suite, ou les envies ?
Et bien les envies, j’ai conscience de ce que j’ai vécu là, je pense que je ne les revivrais pas car ça n’existe pas des rôles aussi merveilleux qui durent trois ans. Si j’avais un souhait à formuler c’est que j’espère vivre et partager d’autres superbes projets et qui continuent à faire de moi une artiste accomplie et épanouie. C’est vraiment ma vie le théâtre musical, en tous cas la scène en elle-même donc ça c’est vraiment une priorité et puis c’est vrai que je suis de l’autre côté, j’adore coacher les artistes, transmettre tous mes acquis et mon expérience. J’ai eu fait les deux, je pense que c’est complémentaire et que l’un enrichi l’autre forcément. Maintenant j’aimerais bien participer à un autre projet musical comme ça, ce serait super !
 
Quelle est ta relation avec la ville de Toulouse ?
C’est ma jeunesse, mon passé,  c’est toute ma famille, ma mère, mes grands-parents  même arrières grands-parents, c’est le berceau familiale Toulouse, le Sud-Ouest. J’ai toujours adoré le centre-ville de Toulouse, j’ai vécu Avenue Camille Pujol, ma mère est née au Busca, j’ai vécu pas très loin de la halle aux grains aussi, j’étais au lycée Saint Sernin, J’étais au collège STE Croix, collège privée avenue Camille Pujol…
 
Quels sont tes lieux préférés de l’époque ou de maintenant ?
Toulouse, maintenant, malheureusement, je n’y viens plus beaucoup, je vais être très honnête, d’abord, je suis partie à Paris, j’avais 17-18 ans, donc ça fait longtemps, j’ai vécue à Toulouse de 10 à 18 ans, ça marque car c’est la période où l’on se construit, la période de l’adolescence, début de la vie d’adulte. Ma mère a vécue à Toulouse jusqu’à il y a trois, quatre ans, donc Toulouse a toujours fait partie de ma vie de Famille, je n’ai pas de pure coup de cœur, j’adorais le centre-ville, la Place du Capitole, la rue St Rome, les petites boutiques tout ça tout ça, Esquirol aussi, Wilson, c’est là où j’allais à cette époque. 
 
Pour finir, jouer à Toulouse a quelque chose de particulier pour toi ?
Oui, forcément, j’étais déjà venue, j’avais déjà joué. Je ne sais plus si c’était au Zénith ou dans une autre grande salle avec Autant en emporte le vent un très gros spectacle qu’avait mis en scène Kamel Ouali, il y a huit-neuf ans de ça, et écrit par Gérard Presgurvic, on était quarante sur scène. Mais là, revenir à Toulouse en ayant le premier rôle d’un spectacle, j’ai l’impression de boucler le boucle en fait. Je suis partie de Toulouse pour chanter, et je reviens vingt-cinq ans plus tard en interprétant Donna, ce n’est pas anodin on va dire. C’est une belle fierté ! 
 
> Gagnez vos places pour la soirée du 23 janvier à 20h au Zénith de Toulouse ! 


Spectacle musical Mamma Mia ! au Zénith de Toulouse


Du vendredi 18 au mercredi 23 janvier

Tarifs : entre 35 et 79€



Informations et réservations :

05 34 31 10 00

www.box.fr

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