Cette semaine au cinéma, on retrouvera les gros bras de Schwarzenegger et Stallone dans "Evasion", un film sur la mafia de Ridley Scott avec "Cartel", le nouveau Roman Polanski "La Venus à la fourure" et le documentaire de Claude Lanzmann "Le Dernier des Justes".
Evasion de Mikael Hafstrom avec Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger
Ray Breslin est un ingénieur spécialisé dans la conception de prisons ultrasécurisées. Il teste lui-même l’efficacité de ses bâtiments en se faisant enfermer puis en s’évadant. Contacté par une société privée souhaitant tester un concept révolutionnaire de prison hi-tech, il se retrouve prisonnier. Piégé dans ce complexe ultra-moderne, harcelé par un directeur impitoyable et son gardien corrompu, Ray découvre une conspiration pour le faire disparaître à jamais. Sa seule chance de survie : une alliance avec Emil Rottmayer, un co-détenu ayant lui aussi un secret. Pour avoir une chance de s’évader, ils vont d’abord devoir se faire confiance.
Cartel de Ridley Scott avec Michael Fassbender, Penelope Cruz et Cameron Diaz
La descente aux enfers d’un avocat pénal, attiré par l’excitation, le danger et l’argent facile du trafic de drogues à la frontière américano-mexicaine. Il découvre qu’une décision trop vite prise peut le faire plonger dans une spirale infernale, aux conséquences fatales.
La venus à la Fourrure de Roman Polanski avec Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric
Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu’il s’apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n’a l’envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d’énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c’est avec stupéfaction qu’il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s’est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par cœur. Alors que l’« audition » se prolonge et redouble d’intensité, l’attraction de Thomas se mue en obsession…
Doutes de Yamini Lila Kumar avec Benjamin Biolay, Christophe Barbier et Lara Guirao
Deux couples d’amis, Chris Bailey et Judith Lazard d’une part et Paul Adler et Albertine Langlois, de l’autre, se retrouvent pour dîner le 9 juillet 2006, soir de la Finale de la Coupe du Monde de Football qui oppose la France à l’Italie. Entre certitudes, hésitations, points de rencontre, lignes de fuite, leurs conversations mêlent les aléas de l’intime au commentaire sur l’actualité politique, comme si les deux s’entrelaçaient, se rejoignaient jusqu’à se confondre. Pendant six années, d’appartements, en cafés, en passant par une loge de théâtre et un cabinet de psychanalyste, ce sont tour à tour les relations amicales, entre hommes, entre femmes, entre hommes et femmes mais aussi les relations amoureuses qui se nouent et se dénouent en même temps que la croyance en la gauche s’entête ou se délite. Entre la primaire socialiste pour la Présidentielle 2007 et le scrutin de la Présidentielle 2012, le politologue, l’historienne, le journaliste et la comédienne traversent cette époque où la croyance est mise à mal, jusqu’à voir leur ressorts les plus personnels se casser.
Le Dernier des Justes de Claude Lanzmann
1975. A Rome, Claude Lanzmann filme Benjamin Murmelstein, le dernier Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt, seul "doyen des Juifs*" à n’avoir pas été tué durant la guerre. Rabbin à Vienne, Murmelstein, après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne en 1938, lutta pied à pied avec Eichmann, semaine après semaine, durant sept années, réussissant à faire émigrer 121.000 juifs et à éviter la liquidation du ghetto.
2012. Claude Lanzmann à 87 ans, sans rien masquer du passage du temps sur les hommes, mais montrant la permanence incroyable des lieux, exhume et met en scène ces entretiens de Rome, en revenant à Theresienstadt, la ville « donnée aux juifs par Hitler », « ghetto modèle », ghetto mensonge élu par Adolf Eichmann pour leurrer le monde. On découvre la personnalité extraordinaire de Benjamin Murmelstein : doué d’une intelligence fascinante et d’un courage certain, d’une mémoire sans pareille, formidable conteur ironique, sardonique et vrai.
A travers ces 3 époques, de Nisko à Theresienstadt et de Vienne à Rome, le film éclaire comme jamais auparavant la genèse de la solution finale, démasque le vrai visage d’Eichmann et dévoile sans fard les contradictions sauvages des Conseils Juifs.