L'international tunisien de Toulouse Anouar Ayed a fait son retour cette semaine, auréolé de son titre de Champion d'Afrique. Rencontre.
L'homme aux 280 sélections avec la Tunisie, Anouar Ayed est de retour en terre toulousaine couronné d'un titre de Champion d'Afrique. Son 4ème sacre, le 2ème de suite. Avant de reprendre avec Toulouse, le meilleur marqueur de l'histoire du Championnat évoque son avenir avec la sélection tunisienne, son titre et son avenir.
Tu remportes un quatrième titre de Champion d'Afrique. La Tunisie est donc qualifiée pour les JO de Londres, c'était un objectif important pour toi ?
Oui, c'était important pour moi de partir aux JO. J'ai annoncé que je voulais finir ma carrière internationale avec des Jeux Olympiques. J'ai commencé en 2000 lors des JO. C'est magnifique que ce soit le début et la fin. On avait tous la volonté de gagner cette CAN. Il nous était impossible de sortir par la petite porte.
Tu remportes aussi un deuxième titre d'affilée …
Oui, pour la première fois on réalise un doublé 2010/ 2012 . D’habitude, on en gagne une sur deux. Et, puis c'était important pour le passage de témoin entre l'ancienne et la jeune génération.
D'ailleurs, quel a été ton rôle avec cette génération montante ?
C'était un rôle d'encadrement. Le plan de la fédération était d'intégrer des joueurs pour leur première CAN. On devait responsabiliser les jeunes à chaque match. Le plan a réussi. Ils ont bien joué dans la phase de poule avec les moyens à leur disposition pour qu'ils s'expriment. Face au Maroc, on a vu leur talent. Par la suite, on a repris les clés de la compétition. Ils ont assumé et réussi leur CAN. Ils partent donc avec un fort capital confiance
C'était ta dernière CAN…
Normalement, je l'ai évoqué ainsi avant la compétition….mais je reste disponible pour la nation.
Comment sens-tu les prochains Jeux Olympiques ?
Tout se joue sur quelques matchs qu'il faut gagner. On peut passer avec un ou deux matchs parfait. L'objectif est de décrocher une place en quarts de finale. Après, toutes les équipes sont jouables. Personne n'est imbattable. On doit jouer notre chance à fond.
En parlant d'équipe imbattable, qu'as-tu pensé du parcours de l'Equipe de France ?
On ne peut pas régner pendant 100 ans. Tout peut arriver, certes pour l'Equipe de France c'était la pire des façons. Avec le premier match perdu, je pensais qu'ils pouvaient passer….je pense qu'ils vont réagir aux JO. Par contre, leurs adversaires ont pris un ascendant psychologique car, pour eux, la France n'est plus invincible. Il y aura beaucoup de travail.
Lors de l'Euro, il y avait deux internationaux du Fénix : Daouda Karaboué et Jérôme Fernandez. Ils sont sûrement atteints par les défaites. Est ce un risque pour Toulouse ?
Je ne crois pas. Notre rôle est de les réconforter mentalement. Ils vont faire du bien à l'équipe. Ce sera dur pour eux, mais on doit jouer normalement. La saison n'est pas finie.
Est-ce important de revenir à Toulouse avec une toute nouvelle énergie ?
Niveau mental, c'est très difficile de passer toute une saison au même endroit. Car dans une saison, il y a des temps de crises et de doutes. Avec la CAN, c'est beaucoup de matchs en deux semaines…si c'est physiquement dur, c'est mentalement bon. Je suis heureux de revenir à Toulouse, tu rentres avec de nouveaux objectifs en tête.
Pour finir, la carrière internationale se terminera certainement après les JO, mais où s'arrête l'aventure avec Toulouse ?
J'ai un contrat jusqu'en 2013. Mon souhait est de rester deux ans de plus. J'ai envie de prolonger avec Toulouse et jouer la Champions League. Pour le moment, je n'est pas discuté avec le président mais je sais que la priorité reste le recrutement de nouveaux joueurs à certains postes.
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