Greenshape, un nom encore méconnu du grand public, pourtant le type est bourré de talent, pour preuve son premier album "Storyteller" résolument pop et tendrement rock. Le 29 février prochain, Greenshape assurera la première partie de Daniel Darc au Bikini lors d'une soirée qui s'annonce Rock'n Roll. Mais qui est vraiment Greenshape?
Quel est le parcours de Greenshape?
J'ai commencé la musique adolescent comme beaucoup de gens, d'abord en recevant une guitare à noël. Avant la musique je faisais de la boxe en amateur mais j'ai du lever le pied en raison d'une blessure. Aujourd'hui je continue la boxe en loisirs, mais beaucoup moins qu'avant, c'est devenu incompatible avec la musique.
Justement, qu'est ce qui vous a donné envie de vous consacrer à la musique?
J'ai découvert la musique en étant gamin, avec des groupes comme David Bowie, Led-Zep', Cat Stevens, Johnny Cash,… J'écoute beaucoup de choses des années 70, c'est là dedans que je me reconnais le plus. C'est cette pop folk rock qui m'a donné envie de m'y mettre.
Comment s'est passé votre rencontre avec la maison de disque Sobber&Gentle(ndlr: Cocoon, Hey Hey My My, Kid Bombardos,…)?
J'ai commencé par l'envoi de maquettes à la maison de disque par Internet, je leur ai même envoyé une chanson par jour pendant trois mois. Puis un soir, ils sont venus me voir en concert au Pop-In à Paris. Le directeur artistique Gilles Stéphane m'a remarqué, nous avons sympathisé, et au final j'ai signé un contrat.
Comment s'est passé l'enregistrement de votre premier album "Storyteller"?
J'ai enregistré en Suède avec le producteur Tore Johansson (ndlr: New-Order, The Cardigans, Franz Ferdinand,…) en novembre et décembre 2010. Tore est un grand ponte de la réalisation pop folk, il a une manière de faire différente des Français, il fait sonner le son de façon Anglo-Saxonne sans le côté Américain. Je voulais faire un album vraiment Anglo-Saxon, non pas de la musique française chantée en Anglais. Je suis allé la-bas avec une quinzaine de chansons en tête, plus ou moins anciennes.
Pourquoi choisir un album aux sonorités Anglo-Saxonnes?
C'est ma culture musicale qui veut ça, j'ai toujours écouté ça, c'était évident. Je ne me suis même pas posé la question sur la langue pour de la folk, ça s'est fait naturellement. Mon univers flirtait avec celui des artistes anglo-saxons.
Comment écrivez-vous vos textes?
De manière cinématographique, j'écris souvent après avoir visionné un film. J'adorerais réaliser des B.O de films. J'essaye d'écrire chaque texte comme si il s'agissait d'une nouvelle scène.
Quelle est votre "relation" avec votre guitare?
Je ne lui ai pas donné de nom, mais c'est comme ma meuf! J'aime la tripoter et la choyer. En ce moment j'ai une nouvelle meuf, c'est le piano, j'en joue huit heures par jour. J'ai 30 ans pourtant je me retrouve comme un enfant qui ne veut pas faire ses devoirs. Les instruments pour moi, ce sont comme des voitures de luxe, on aime les polir sans raisons.
Au Bikini de Toulouse, le 29 février vous ferez la première partie de Daniel Darc, que représente t'il pour vous?
J'écoutais Taxi-Girl en boucle dans mon enfance. C'est un super auteur avec beaucoup d'expérience et un cœur de diplodocus. On a le même tourneur, j'ai fait beaucoup de dates avec lui vu que l'on essaye de faire coïncider les identités artistiques. J'ai aussi eu l'occasion de jouer avec les Têtes-Raides, elle est cool la vie!
Vous êtes un grand fan de Nirvana, que pensez-vous de l'héritage du groupe?
C'est une sacrée emprunte dans le rock et la pop. Kurt Cobain a laissé une emprunte dans le monde de la musique au même titre que Elvis Presley ou Paul McCartney. Encore aujourd'hui il marque les générations qui ne l'ont pas connu de son vivant. C'est la musique classique des 100 prochaines années!
Que pensez-vous du rock moderne?
Il y a des tas de choses à changer dans le rock moderne. Mais des groupes comme Arctic Monkeys ou Black Monkeys prouvent que le rock n'est pas mort!
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