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La CNACG a refusé le recrutement par Toulouse de Jérôme Fernandez en qualité de joker médical, le président du THB Patrick Salles a "beaucoup de mal à comprendre la décision" .
La nouvelle est tombée ce lundi en fin d'après midi. Le Capitaine de l'Equipe de France de Handball, Jérôme Fernandez ne sera pas le joker médical du Toulouse Handball pour la fin de saison. Une décision de la CNACG dont le président du THB ne comprend pas les raisons. Alors que ce dernier avait répondu favorablement aux demandes contractuelles de la commission. " Des demandes excessives" nous explique Patrick Salles," mais on a répondu dans ce sens". Selon le président de Toulouse, "la CNACG n'a jamais été claire sur les dossiers à fournir, et n'a fourni que des pistes". Une situation jugée "irresponsable et la preuve d'un amateurisme à l'heure du handball professionnel" par Patrick Salles.
Jérôme Fernandez ne rejoindra donc pas le Toulouse Handball tout de suite et restera à Kiel pour finir la saison. Le club allemand a posé un ultimatum jusqu'à ce lundi. Plus question de revenir en arrière. Une décision difficile à comprendre pour le camp toulousain. En effet, le club de Toulouse était dans son droit de recruter un remplaçant au serbe Andjelkovic pour la fin du championnat. Après plusieurs rebondissements, ce fut un non ferme. "J'ai beaucoup de mal à comprendre la décision" se désole de nouveau Patrick Salles, président du THB. " LA CNACG nous a demandé des papiers plus que lors du recrutement des autres clubs, cela nous paraissait excessif mais on était d'accord pour les fournir" explique -t-il. Le Toulouse Handball s'était pourtant engagé à respecter les demandes de la commission et prouver notamment que le club toulousain possédait les ressources financières nécessaires pour recruter pour trois mois Jérôme Fernandez. Un coût de 18 000 euros. "Le surcoût de 18 000 euros, j'étais prêts à remplir le chèque" résume Patrick Salles. De plus, la situation financière du club est claire. "Il faut que l'on soit à zéro en fin de saison, un objectif que l'on obtiendra. L'an dernier, on était l'un des seuls club à avoir fait des bénéfices et à finir l'exercice financier à zéro. Je ne comprends pas " argumente le président du THB.
Par ailleurs, la Mairie de Toulouse était prête, selon Patrick Salles, à augmenter le budget pour la saison prochaine. Pour Patrick Salles, la décision est la preuve de " l'archaïsme de la CNACG et de son incapacité à gérer le monde professionnel". " Le handball français n'est pas prêt à prendre le virage du professionnalisme" pour le président du THB.
Au final, la CNACG a été "complétement défaillante dans sa mission". Décision étrange quand on connait le discours post-mondial des dirigeants souhaitant faire du championnat français l'un des hauts lieux du hand en Europe. Toulouse avait su faire signer le Capitaine de l'Equipe de France. L'intérêt de la Ligue était donc l'arrivée de Fernandez en France. Mais peut-être pas à Toulouse. Un club soutenu par Onesta, entraîneur de l'Equipe de France, et dont certain dirigeants de club jalousaient une certaine proximité. Ces même clubs qui "ont recruté un joker sans avoir autant de contrainte, et dans une situations financière pire" manifeste Patrick Salles. Les mêmes clubs qui, il y a une semaine, écrivaient à la Ligue dénonçant le recrutement "peu équitable du transfert de Jérôme Fernandez".
Maintenant, Toulouse doit sportivement gagner l'arrivée de Jérôme Fernandez. Car, le joueur de Kiel a signé un contrat de quatre ans dès l'an prochain. Si le THB reste dans l'élite. " Dans quelques mois, on fera le point. Tout aura dégonflé et on se rendra compte de la faiblesse de la CNACG. C'est lamentable" , ponctue de nouveau Patrick Salles. Quant à Jérôme Fernandez, qui avait prévu de déménager à Toulouse ce lundi, il "ne souhaite pas commenter la décision car sa réaction pouvait être trop virulente. Le Capitaine de l'Equipe de France attendait une meilleure arrivée en France. Il est déçu !" affirme le président du Toulouse Handball.
L'aventure n'est pas fini. Si la CNACG n'a toujours pas expliqué sa décision, le THB attend les raisons de ce refus avant de porter l'affaire en justice. "Les joueurs vont se battre sur le terrain sportif, nous, sur le terrain sportif et financier. On va faire reconnaître nos droits. On va donc attaquer au niveau judiciaire. On n'est pas là pour se faire manger comme des moutons" conclue le président du THB. Avant de rajouter, "moi je suis pour l'équité entre les clubs. Je suis pour faire évoluer le hand français." Un message clair pour les dirigeants. En tout cas, Toulouse comme ses supporteurs, et le monde du handball, attend avec impatience les raisons de ce refus. Réponse très bientôt ?
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