Zaza Fournier présentera son nouvel album les 15 et 16 avril prochain au Bijou de Toulouse. Rencontre avec la chanteuse à l'occasion de la sortie de son nouvel album « Le Départ ».
Depuis la sortie de son dernier album « Regarde moi » en 2011, Zaza Fournier n’a eu de cesse à travailler dans la liberté artistique qu’elle prône. Véritable femme de scène, auteur, compositeur et interprète, Zaza a su bousculer ses habitudes afin de nous livrer un album en parfaite adéquation avec le savoir-faire Français. Pour ce faire, la jeune parisienne s’est entourée du musicien et réalisateur britannique MaJiKer qui sera son interlocuteur pendant toute la durée de sa tournée débutant en avril.
Avant son passage à Toulouse, Zaza Fournier nous parle de son nouvel album « Le Départ ».
Déjà, entre la sortie de l'album il y a quelques semaines et le début de la tournée, dans quel état d'esprit es-tu ?
Je suis excitée comme une jeune vierge qui recommence à zéro. J'ai très envie de faire découvrir cet album au public et de reprendre la route pour les concerts.
Avec ce nouvel album, tu sembles repartir à zéro. Qu'en est-il ?
En fait pas de zéro, les choses en amènent d'autres forcement. Mais un nouveau départ oui ! En quelque sorte. On a pris le temps de travailler sur cet album. J'ai eu une période où je ne savais plus très bien si j'avais encore envie de faire des disques ou si j'avais encore des choses à dire. Mais j'ai trouvé en la personne de Majiker quelqu'un qui m'a motivé. Je pense que j'avais besoin de prendre une nouvelle direction plus rythmique dans ma musique et travailler avec des gens nouveaux. D'où le nom de l'album, « Le Départ ». En plus d'être une chanson de l'album.
Comment décrirais-tu ce nouvel album ?
Ça raconte plusieurs choses. Il y a quelque chose comme se projeter dans une autre vie, dans une autre histoire, se réveiller différemment le matin. Parfois c 'est de l'ordre du fantasme, mais tout parle de départ. J'aime à penser que je pars de toutes les manières possibles. Il y a le rêve, l'envie, combler un désir. Je voulais parler de choses qui avancent. Il y a de multiples faces à nos désirs.
As-tu changé ta façon de composer pour cet album ?
Pas dans l'écriture. J'ai trouvé par contre d'autres moyens de composition comme, pour la première fois, le piano. Ou le ukulélé. Je possède de nouveaux vecteurs de création assez élargis. Je reviens aussi à l'accordéon que j'avais mis de côté pour le deuxième album. Donc il y a quelques mélodies qui sont nées de cet instrument là. J'ai aussi bousculé les choses vocalement. Je me suis imposé des contraintes rythmiques pour sortir de ce que je sais faire. Majiker m'a pas mal bousculé sur ça d'ailleurs.
Tu parles de Majiker avec qui c'est une première collaboration réussie. Qu'est ce qu'il a apporté à ta musique ?
Une grande liberté à l'écoute. Concrètement, il a répondu à ma nouvelle aventure rythmique sans me brider. C'est quelqu'un d'assez concret qui met dans le réel ce que j'ai dans la tête. J'aurais pas pu faire l'album ou même construire ces chansons de cette manière sans lui. Il y avait une exigence de travail mais en respectant ce que je voulais faire. Il impose rien. Tu sors riche d'une telle collaboration.
Comme sur la pochette, on te sent assez épanouie aujourd'hui. Avec cet album, es-tu heureuse ?
Ça dépend, un jour sur deux (rires).L'album m'a permis d'accomplir quelque chose. D'aller jusqu'au bout d'un projet, c'est ce que j'aime au plus profond de moi. Je suis fière du projet oui. Je trouve du plaisir dans l'effort, même si le travail peut être répétitif, mais j'aime ça aussi, et je suis heureuse de ce que cela donne au final. La musique me fait du bien !
Dans cet album, tu collabores aussi avec Féfé. Comment est née cette rencontre musicale ?
On a le même tourneur lui et moi. La rencontre s'est faite lors d'une date commune, et le lien est rapidement passé. C'est un mec bien et généreux. Pour la chanson, j'avais besoin que quelqu'un puisse rapper et chanter à la fois. Faire ainsi un parallèle avec la rythmique de la java. Il a le talent nécessaire pour le faire, et le résultat est top !
Avec la chanson « Garçon », tu évoques la question du genre. Pourquoi ce besoin là ?
La question du genre m’intéresse. On nous demande souvent de nous définir. Suis je un homme suis je une femme ? Mais voilà, pour moi , je ne me sens pas toujours femme. C'est très changeant en fin de compte. Je fais avec les infos et le corps mais ce n'est pas naturel, et il me fallait une façon d’extérioriser ça. Mais de façon humoristique. Qu'est ce que cela signifie être une femme au final ?
Enfin, les projets pour la suite ?
On reprend les concerts depuis début avril. C'est ce qui m’intéresse le plus actuellement. Sur scène, on sera deux avec Majiker avec différentes choses à voir et à écouter. Et c'est tout pour le moment.
ZAZA FOURNIER
MERCREDI 15 et JEUDI 16 AVRIL – 21H
LE BIJOU – TOULOUSE
Réservations : www.bleucitron.net