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A Tokyo depuis juin 2010, David Stosik, natif de Toulouse, confirme les images concernant le terrible tremblement de terre d'une magnitude de 8,9 qui a secoué ce vendredi le Japon : Témoignage.
David Stosik en est conscient : "ce qu'il a ressenti aujourd'hui n'a rien à voir ! Première chose : tout va bien." Voilà comment ce jeune toulousain installé à Tokyo au Japon commence son récit du tremblement de terre qui a secoué l'île d'Honshu. Ce vendredi, un séisme d'une magnitude de 8,9 a paralysé tout un pays créant l'émotion dans la communauté internationale. A Tokyo depuis juin 2010, le natif d'Auterive dans la région de Toulouse témoigne.
Etudiant le japonais, tout en travaillant dans l'informatique au sein de Makina Corpus (SSLL, Société de Service en Logiciels Libres), David Stosik a vécu le séisme à sa manière. Entre inquiétude et sérénité, le natif d'Auterive revient sur l'événement. " Au début, je ne me suis pas inquiété, ayant déjà ressenti plusieurs petits séismes ici, dont le plus fort jusque là deux jours auparavant." Car au Japon, les secousses sont un rituel comme le séisme de Kobe en 1995. Pour David, ce ne sont pas les premières depuis son arrivée. " Jusque-là, les tremblements de terre que j'ai ressentis se limitaient à quelques vibrations qu'on ressent à peine." Mais rien de comparable à ce vendredi 11 mars. "L'immeuble (de 3 étages, nous sommes au dernier) a tangué pendant plusieurs minutes, donnant l'impression d'avoir des vertiges, ou d'être sur un bateau. Nous avons ressenti peu après une réplique presque aussi forte, et les suivantes ont été bien moins intenses, mais toujours rapprochées."
Dans ce contexte, le plus impressionnant est le bruit produit lors des secousses : " Le séisme s'est amplifié en devenant bruyant (les meubles, portes qui bougent, principalement). Jusqu'à atteindre un niveau suffisant pour faire tomber divers objets placés au bord de mon bureau, faire un peu bouger un petit meuble à roulettes…" Le toulousain ironise tout de même, "les secousses ont continué un certain temps, j'étais prêt à me mettre sous mon bureau, comme le recommandent les précautions de sécurité."
Un colocataire serein
Autour de lui, les comportements semblaient différents selon les individus. Son colocataire, lui, a fait preuve de sang froid et aussi de pas mal d'humour. " Un de mes colocataires était en train de dormir, je ne savais pas si je devais le réveiller. Il s'est finalement levé, très serein, pendant les secousses, m'a sorti une petite blague ("y'a ton portable qui vibre"), puis est parti ouvrir la porte d'entrée, mesure de sécurité recommandée pour éviter de rester bloquer à l'intérieur. J'étais effaré par tant de sérénité, et avais envie de lui demander "tu te rends compte de ce qu'il se passe ?!?!".
Pour l'instant, David Stosik se projette vers la suite. Notamment, à la nuit qui finira bien par tomber. Avec réflexion, il va revoir un peu la disposition de sa chambre : "À l'heure actuelle, si mon armoire tombait, ça serait sur tout mon corps. Et comme elle n'est pas fixée au mur,(…), je vais devoir déplacer mon lit pour le mettre dans un endroit plus sûr…" Des précautions qu'il va se presser de prendre puisque qu'à l'heure où son témoignage nous parvient, David sent encore "le sol trembler".
Pour suivre son témoignage sur le tremblement de terre au Japon, le toulousain continue d'alimenter son blog que vous pourrez retrouver à cette addresse : davidstosik.fr
Ou encore celui de son colocataire : leonotabi.wordpress.com
> Les informations sur le séisme et le tsunami au Japon
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