
Durant trois soirs, le Zénith Toulouse Métropole accueille BigFlo & Oli. Pour ce retour à la maison, les frères se sont livrés sur leurs actualités chaudes : Rose Festival, album, concert, The Voice…Rencontre.
Vous revenez à la maison, au Zénith de Toulouse, pour trois dates cette fin de semaine. Une grande tournée des Zéniths a lieu : Que représente cette tournée en terme logistique ?
BigFlo : C’est une belle histoire parce que c’est assez rare de vivre un truc comme ça. On a ramené toutes nos équipes du début, un gros noyau de dix personnes du tout début, ingé son, ingé retour, lumières, régisseur, ce sont les mêmes… On est environ cinquante, trois/quatre tours bus, cinq ou six poids lourds pour les décors, on est tellement qu’on ne peut pas dire bonjour à tout le monde le matin…
Oli : Il y a beaucoup de métiers, c’est une vraie économie qui tourne, pendant la tournée, mais qui bosse aussi pour le festival. Il y a une forme de responsabilité, parce que si je me casse la voix et qu’on annule des Zéniths, c’est tout le monde qui prend. Sur ça, on a beaucoup de chance.
Qu’allons nous voir à Toulouse lors de ces trois dates ? Une nouvelle scène ? Des nouveautés ?
BigFlo : Ouais, c’est un tout nouveau show. On avait tendance à en mettre un peu trop,, on voulait en mettre toujours plein la vue, chargé, très coloré… Là, on a grandi, on a moins besoin de prouver, donc on est dans une direction artistique plus élégante j’ai envie de dire, avec des mecs qui bossent avec des artistes des États-Unis, « Moment factory » qui est une grosse boite plus pointue… On avait envie de ramener ça.
Oli : Musicalement, on a bossé, on rajoute quatre musiciens de cuivres qui sont tout le long avec nous, trompettes, trombone, Flo a des vraies parties comme musicien… C’est cliché de dire ça, mais là, c’est notre show le plus abouti !

Quels sont les partis pris ?
Oli : On s’est totalement remis en question, on était à la fin d’un cycle. On ne voulait pas revenir après les deux ans avec du BigFlo et Oli, on ne voulait pas de cliché de ce que les gens connaissaient déjà. On voulait se sentir plus libre. Le nouvel album est d’ailleurs diffèrent des anciens effectivement. On voulait garder le coté populaire, même si ce mot fait peur, on est hyper heureux de toucher toutes les générations. On voulait être nous-mêmes.
Est-ce que vous préparez des surprises pour ces trois dates toulousaines ?
BigFlo : On est dessus à fond parce qu’à chaque fois, on a des invités – on en a des déjà calés, on lutte par message pour faire venir des potes d’un peu loin- … Il y en aura les trois soirs oui. Ça devient de plus en plus dur de trouver des gens nouveaux, qu’on n’a jamais vus, on est à notre neuvième Zénith, on a un peu ramené tout le monde à la maison, on n’a pas envie de faire des choses qui ont déjà été faites. C’est des surprises, mais surtout des petits bonus.

Où en est l’idée du tremplin musical ?
Oli : Oui, on est dessus depuis des années en fait, on veut juste bien le faire. On ne veut pas le faire juste pour dire « ça y est, on a donné de la force, c’est bon ». C’est censé arriver cette année. Notre position est dure. Il faut savoir que c’est dur de mettre un nouveau devant le public entier du Rose (festival), devant 20.000 personnes, peu de tranches horaires, le public veut des artistes connus après avoir payé sa place… Du coup, il faut trouver l’équilibre avec de la bienveillance pour pouvoir tendre la main, sans que ça se transforme en truc égocentrique pour nous. Pour dire vrai, on ne peut pas changer la carrière de quelqu’un comme ça, mais effectivement, on est sur une idée de tremplin avec la possibilité de se produire au Rose, mais aussi avec un retour d’argent.
Bigflo : Je tenais à ce qu’il y ait un gain d’argent parce que je sais que quand tu démarres, tu galères. Le premier tremplin qu’on a gagné, c’était un chèque de 1.000 euros sur facture et grâce à ça, on était pauvres mais on a pu se payer un ordi.
Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre expérience à The Voice ?
Oli : Nous, on se régale. C’était un vrai défi, on hésitait parce que ça prend du temps, faut aussi se sentir à l’aise parce que c’est de la télé, mais on a beaucoup de bons retours, on a l’impression d’avoir bien réussi cette aventure.
BigFlo : Ça faisait longtemps que ça nous trottait en tête, surtout depuis que Soprano l’avait fait. C’est super enrichissant parce que tu comprends beaucoup de choses sur la transmission artistique. Je suis très surpris que ce soit aussi libre. On avait des a priori sur la télé. Ce n’est pas truqué, c’était notre peur. Mais on est agréablement surpris. On avait déjà fait la Belgique donc c’était très bien, on est bien lancés et à re signer pour encore une année avec eux, ce serait oui.
Est-ce que, comme annoncé au Planète Rap sur Skyrock, vous avez encore envie de faire un album rap à l’ancienne ?
Oli : Oui, toujours, on va au studio tout à l’heure d’ailleurs.
BigFlo : On va essayer, y arriver, on ne sait pas, on verra bien. Un projet un peu retour aux sources avec du freestyle, on se dit que c’est le moment, on aimerait que ça sorte avant décembre. On part sur une bonne dizaine de titres.
Vous sentez comment la deuxième édition du Rose ?
Flo : C’est le paradoxe d’un gros succès, parce qu’il faut pas louper la suite. On été aux anges à la fin de la première édition, après tu stresses pour la suite parce qu’on te demande très vite des détails.
Oli : Le Rose, les gens s’attendaient à rien, forcément, c’était le premier. Maintenant, les gens ont des attentes, c’est le revers de la médaille. On a encore quelques noms à annoncer. On est content que ça touche tout le monde. Là, on galère juste sur l’électro, on doit trouver encore quelques noms. C’est un casse-tête, mais c’est un exercice trop agréable de faire un festival. On a quand même la chance d’être bien accompagnés.
Le Rose est donc encore au Meet ?
BigFlo : Oui, c’est vrai qu’au début on voulait un truc ouvert, avec de la terre, avec des coins dans la nature, mais on a connu des galères sans nom. Des histoires de nids de ragondin, les parkings, il fallait appeler les proprios des champs voisins… ce n’est pas possible. Les bouchons que ça pourrait créer aussi, avec seulement une seule route qui mène au lieu… Donc oui il y a ce côté béton, mais l’infrastructure est trop pratique. Les toilettes en dur, le parking, le tram… On a aussi fait ça dans la sûreté. Peut-être qu’un jour, on bougera, mais pour l’instant, c’est le plus safe effectivement.
Propos recueillis par Abygaelle Bertinat