Tricky est donc de retour avec « Knowle West boy ». Cinq ans après «
Vulnerable » qui, avouons-le, n’avait pas suscité un engouement comparable à
« Maxinquaye » ou « Angels with dirty faces », deux des pièces maîtresses de
sa discographie.
Ce nouveau disque, qui a été enregistré entre Londres et Los Angeles,
devrait réconcilier le chanteur britannique avec un public qui, faute
d’actualité, l’avait quelque peu oublié. Knowle West est un quartier pauvre
de Bristol, un « ghetto blanc » selon ses propres termes. C’est là que le
jeune Adrian Thaws grandit, écoutant The Specials, Blondie ou encore The
Banshees. C’est également à Bristol qu’il se fait connaître, bien sûr avec
Massive Attack, mais également via divers soundsytems.
Aujourd’hui, Tricky nous revient apaisé, après avoir rompu l’infernal cycle
album-tournée, lot quotidien des artistes de son envergure. C’est aux
Etats-Unis qu’il a retrouvé la sérénité, passant trois ans entre le Bronx et
Holywood, créant un label (Brown Punk) et réalisant un film du même nom. «
Cet album n’aurait pas été aussi excitant si je n’avais pas passé ces
quelques années dans le Bronx, anonyme, à faire la queue à l’entrée des
clubs comme tout le monde. Avant ça, ma vie incroyable de musicien me
semblait acquise. Il fallait juste que je redescende d’un cran ou deux. »
Il poursuit : «cet album pourrait bien déstabiliser les gens. Quand on m’a
découvert au milieu des années 90, on m’a mal compris. On me voit comme un
type dur, sombre. Les gens qui me connaissent savent que je suis un marrant.
Je casse tout ce que je touche, et je ne me prends jamais au sérieux. »
C’est donc un Tricky régénéré que le Bikini aura le plaisir d’accueillir le
6 novembre pour une de ses 3 dates exceptionnelles dans l’Hexagone.
www.myspace.com/trickola
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