Une
information majeure ressort du rapport factuel sur le crash du vol AF447 :
l’Airbus A330-200 ne s’est pas désintégré en vol mais au contact de la surface
de la mer. Ce premier document officiel publié après l’accident du 1er juin a
été rédigé par le Bureau d’enquête et d’analyses pour la sécurité de l’aviation
civile (BEA) et présenté jeudi au Bourget aux familles et à la presse. Les
enquêteurs sont arrivés à la conclusion que l’avion n’a pas été détruit en vol
en examinant les 640 débris de l’avion repêchés en mer et transportés à Recife
au Brésil.
Aucun gilet de sauvetage n’a été retrouvé gonflé, ce qui montre que l’équipage
et les passagers n’ont pas eu le temps de réagir. Ce sont plus particulièrement
les éléments intérieurs de l’avion comme les galleys (cuisines) ou le poste de
repos de l’équipage qui ont fourni les renseignements les plus intéressants. La
déformation et le tassement du mobilier de l’avion montrent que le choc a été
d’une violence inouïe avec une très forte décélération verticale. Il semble que
l’avion ait touché la mer en ligne de vol, c’est-à-dire ailes sensiblement
horizontales. Autre élément corroborant l’intégrité de l’avion avant son choc
avec la mer, l’empennage vertical en composites – la pièce la plus importante
repêchée – a été arraché de l’arrière vers l’avant avec une partie du fuselage.
Les ferrures de fixation n’ont pas bougé. Il n’y a donc pas eu d’effort latéral
comme on aurait pu l’observer si l’appareil était parti en vrille lors d’une
perte de contrôle.
Le fait que les débris aient été retrouvés entre le 6 et le 18 juin sur une zone
de 60 km de long reste en accord avec cette analyse. La dispersion correspond
aux déplacements liés aux vents et aux courants de surface.
La BEA regrette toujours que les autorités judiciaires ne donnent pas accès aux
rapports d’autopsie des corps repêchés. Ceux-ci apporteraient au travers des
traumatismes subis une meilleure connaissance des circonstances de l’accident.
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