mercredi , 2 avril 2025

Weekend des Curiosités : Interview avec la révélation toulousaine Ruby Cube

Le groupe toulousain Ruby Cube, gagnant du tremplin Crédit Agricole 31, ouvrira la soirée du 4 juin sur la scène du Bikini pour le Weekend des Curiosités. Rencontre avec la révélation toulousaine du festival !

Amis d’enfance, frères ou rencontrés sur les bancs du collège, Ruby Cube c’est 5 garçons qui délivrent un rock énergique aux influences pop et électroniques. Armés de nouveaux titres et d’un live flambant neuf, ils reviennent en 2016 sur le devant de la scène. Cela se concrétise par un nouveau clip, Lobsters & Cherries, mais aussi par une date au Weekend des Curiosités. Rencontre avec Christophe, membre du groupe toulousain Ruby Cube.

Samedi 4 juin, vous serez sur la scène du Bikini pour le Weekend des Curiosités. Dans quel état d'esprit êtes vous pour ce retour toulousain ?
Très impatients, on n’attend que ça à vrai dire. Ça fait pas mal de temps que nous n’avons pas joué au Bikini, et on est attaché à cette salle donc l’impatience grandit au fur et à mesure.  C’est une énorme occasion pour nous aussi !

Comment cela une énorme occasion ?
Dans le sens où il y a plein de groupes qu’on aime beaucoup et surtout par le fait qu’on ait gagné le tremplin Crédit Agricole pour accéder à la grande scène. On donne d’ailleurs rendez-vous à ces personnes pour le concert de samedi prochain. Ce n’est pas une simple date, on signe notre retour et les gens comptent sur nous. Puis le Bikini, quoi ! C’est une salle importante quand tu es toulousain. C’est la salle ! Tous les cinq, on a vu des grands concerts comme Foals, Metronomy ou Breton. Le Bikini propose des trucs chouettes.

Tu viens de l’évoquer, vous avez gagné le tremplin Crédit Agricole 31 pour pouvoir jouer au Bikini lors du Weekend des Curiosités 2016. Quel regard portez-vous sur cette expérience et le fait que le public ainsi que le jury vous aient choisi pour être dans le line up ?
C’est vrai que dans un premier temps, nous avons été sélectionnés par les programmateurs ; une énorme fierté pour nous ! Vu le nombre de groupes à Toulouse, je suppose que le nombre de candidatures était assez élevé. Puis, Ruby Cube est un projet très ancien, on revient après une année de silence total. On avait rien sorti avant de postuler au tremplin. Il y a une véritable marque de confiance de la part des jurés pour nous avoir soutenus ! Du côté du public, c’est juste énorme. Dans les derniers jours, il y a eu plus de 1000 votes pour nous. C’est une immense fierté de voir ça. On a envie que le projet avance, et en voyant cela, ça nous rassure dans la direction prise.
 

Vous n’êtes d’ailleurs pas les seuls toulousains du line up…
Oh non, c’est génial. On retrouve des gens comme Noir Cœur ou Norma avec qui on a joué, pour certains musiciens notamment. C’est l’occasion de se revoir. Toulouse possède beaucoup de groupes, mais c’est assez petit donc l’expérience humaine est assez dense.

D’ailleurs en parlant de Toulouse, comment juges-tu l’état de la musique dans la ville rose puisque cette année encore de nombreux groupes sont programmés au Festival ?
Je ne serais pas capable d’en juger. Nous, on s’est arrêté pendant une année, donc on a été moins actif, on a donc moins vécu l’évolution de la scène musicale toulousaine. Il y a eu des moments difficiles par contre, avec la fermeture de la Dynamo puis maintenant avec les soucis du Connexion Live. Mais c’est dans des moments comme cela que les gens vont à contre-courant et où le paysage musical prend de l’ampleur. Il y a quelques semaines, nous avons joué avec Fabulous Cheap, un groupe de Béziers, au Saint des Seins. Ils expliquaient que c’était dur dans leur ville de faire des concerts, mais qu’au final, les gens venaient très nombreux quand il y en avait. On donne envie par le live ! Mais la scène toulousaine évolue, et d’autres groupes reviennent, comme Noir Cœur ou encore Las Aves, les anciens Dodoz. C’est typiquement le genre de groupe qui nous a poussés à nous lancer. Puis il y a le succès de Kid Wise aussi, qui travaillent sur leur deuxième album, qui donne envie de poursuivre la musique. A Toulouse, on arrive à faire des trucs et j’en suis content.

Petit flashback pour ceux qui ne connaissent pas le groupe. Comment est né Ruby Cube ?
On se connait depuis très longtemps. Arthur et Elliott sont frères, puis il y a les rencontres à la maternelle et moi j’arrive au collège. C’est sur les dernières années du collège qu’on a décidé de faire un groupe. Il n’y avait aucune prétention, on jouait des covers et voilà. Puis, à notre entrée au lycée, on nous a proposé de faire un concert dans une cave toulousaine. On avait deux compositions à nous, on s’est lancé ce jour-là. On a su de suite que c’était ce qu’on voulait faire. Vers 2010/2011 on a vraiment travaillé nos propres morceaux pour arriver aujourd’hui avec plein d’ambition pour la suite.

Et le nom Ruby Cube est venu comment ?
On ne s’en souvient plus vraiment. Peut-être que cela vient de l’objet au début. Mais quelqu’un récemment nous a fait remarquer que notre musique était pop et colorée comme un Rubix cube. J’aime cette définition.

Tu l’évoques depuis le début de notre rencontre, mais Ruby Cube revient après une certaine absence. Pourquoi cette pause ?
C’est une pause assez naturelle. En gros, on a sorti un EP il y a 2-3 ans, pas mal de choses s’en sont découlées par la suite comme des concerts, des programmations radio…en parallèle, on poursuivait tous nos études, l’un en architecture, l’autre en droit…Il fallait qu’on finisse ça d’abord. On a pris un an pour prendre du recul sur le projet Ruby Cube pour se fixer plus tard sans être à droite ou à gauche. Là, on est désormais à 100% avec le groupe et pour le groupe !
 

Puis ce fut le retour fin avril avec un nouveau clip, « Lobsters & Cherries ».
On a mis du temps à le faire. Mais comme on vit le projet à fond maintenant, on prend le temps de préparer les choses avant de les sortir. On a sorti un premier clip lors du release party à la Dynamo, et les retours ont été excellents. Les gens attendent désormais la suite.

 

Tu sens une évolution dans votre musique après cette pause ?
Notre musique a évolué car on peut se permettre de choisir la direction avec le groupe. Avant on avait peu de compositions. Aujourd’hui, on travaille beaucoup ensemble : quatre jours sur sept en répétitions. On possède de plus en plus de compos de notre cru. Après forcément, je pense qu’on a évolué dans le sens où on est plus ouvert musicalement aussi. Certains écoutent beaucoup de Hip Hop américain, d’autres de la House ou du Disco…On s’est ouvert et pas forcément avec l’âge mais par expérience. Le vécu est indispensable dans ce milieu. A force de faire des lives, de partager la scène avec des artistes, on pose un regard nouveau sur les artistes. On fait plus attention aux détails. C’est important pour nous de se nourrir de ces inspirations-là. Nous sommes avant tout un groupe de live, et on s’inspire de ce qu’on voit en live aussi.

Tu dis que Ruby Cube est un groupe de Live, cela se concrétise comment ?
On est vraiment un groupe de live. On compose à 5 en formation live. Il n’y a jamais d’ordi. On structure nos morceaux pour les jouer en live. Une fois muris, les morceaux peuvent être mis en maquette ou enregistrés en studio. Le live est primordial, c’est là où on se lâche sans superflu, sans ordi, sans boucle sans rien : juste nous et nos instruments ! On ne dénigre pas les gens qui jouent avec des ordis et autre, mais cela nous permet de pouvoir improviser n’importe quand.  On aime juste jouer ensemble, avoir un côté organique : on se sent, on se ressent, on improvise, on perd le fil pour mieux le retrouver, tout cela avec de simples regard. C’est une communion à cinq puis avec le public !
 

Qu’allons-nous voir de Ruby Cube dans les prochains  mois ?
On prépare la suite. On travaille en continu. Le 4 juin, c’est le Bikini puis le 21 juin la fête de la musique à Tournefeuille et le 10 juillet le festival d’Argeles. Côté sorties, on espère proposer rapidement un nouveau clip à la rentrée. On travaille sur un disque car c’est la finalité de notre projet.

Enfin, comme vous êtes dans la programmation du Weekend des Curiosités, qu’est ce qu’une curiosité pour toi?
Une curiosité doit sortir de la masse, ne pas être ce que les gens veulent qu’on fasse. Par exemple avoir une crête rose dans le métro. Il faut s’affirmer et l’assumer, c’est ça une curiosité. La dernière grosse curiosité à conseiller est l’album de LA Priest, « Inji ».

A voir aussi

Siân Pottok : Un voyage musical envoûtant à la Salle Nougaro !

Le mercredi 14 mai 2025 à 20h30, la Salle Nougaro de Toulouse vous invite à …